Résumé de la décision :
M. F..., ancien militaire, conteste une décision du ministre de la défense du 16 janvier 2017 qui a ramené à 7 052,41 euros le montant d'un trop-perçu de solde qu'il devait rembourser, initialement fixé à 10 572,59 euros. Le tribunal administratif de Nancy a rejeté sa demande d'annulation de cette décision pour irrecevabilité, considérant que la décision du ministre était un acte préparatoire à un titre de perception et non un acte décisoire ouvrant un recours. En appel, la cour confirme cette irrecevabilité et rejette également la demande de M. F... concernant la prise en charge de ses frais d'instance.
Arguments pertinents :
1. Irrecevabilité de la demande : La cour a jugé que la décision du 16 janvier 2017 était un acte préparatoire, insusceptible de recours. Elle a donc rejeté les conclusions de M. F..., statuant que « la lettre du 16 janvier 2017 […] est elle-même insusceptible de recours ».
2. Motivation insuffisante : M. F... prétendait que la décision était insuffisamment motivée. La cour n’a cependant pas retenu ce moyen, considérant que l'acte était préparatoire et donc hors du champ d’examen du juge.
3. Prescription de la créance : M. F... avançait également que la créance de l'administration était partiellement prescrite. Toutefois, la cour n'a pas jugé ce point pertinent dans la mesure où la décision contestée n'était pas susceptible de recours.
4. Frais d'instance : Étant donné que l'État n'était pas la partie perdante, la demande de M. F... pour le paiement de frais d'instance a également été rejetée.
Interprétations et citations légales :
1. Nature de la décision : La décision du ministre de la défense du 16 janvier 2017 a été analysée à la lumière des principes sur les actes administratifs. La cour a statué que :
> « la lettre du 16 janvier 2017 […] constitue un acte préparatoire au titre de perception d'un montant ramené à 7 052,41 euros à venir, est elle-même insusceptible de recours. »
2. Actes préparatoires : Selon le principe établi par le Code de justice administrative, un acte préparatoire, comme la lettre évoquée, ne peut faire l'objet d'un recours contentieux. En référence à la jurisprudence existante :
> « un acte préparatoire au titre de perception qui a d'ailleurs été émis […] n'était, par suite, pas susceptible de recours. »
3. Prescriptions et créances : Concernant la question de la prescription, qui est une question complexe, la cour n’a pas abordé ce point en détail, se concentrant plutôt sur la question de la recevabilité. Le cadre régissant les créances contre l'administration est défini par le Code des relations entre le public et l'administration, notamment dans ses articles relatifs à la gestion des créances.
Articles de loi mentionnés :
- Code de la défense - Article : La cour a référencé le cadre général de la prise des décisions par l'administration.
- Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Concernant les frais de justice, ce texte stipule que l'Etat peut être condamné à payer les frais d'instance si il est la partie perdante, principe qui a été appliqué dans la décision où la cour a rejeté la demande de remboursement des frais par M. F... en raison de la position de l'Etat comme partie non perdante.
En somme, la cour a validé le rejet des conclusions de M. F... sur la base d’arguments relatifs à l’irrecevabilité et à la nature des décisions administratives contestées, consolidant ainsi les principes régissant les recours en matière administrative.