Résumé de la décision :
Mme A... D... a saisi la cour pour contester une décision du préfet du Haut-Rhin qui a rejeté sa demande de carte de séjour temporaire mentionnant "vie privée et familiale". Elle a demandé l'annulation de l'ordonnance du vice-président du tribunal administratif de Strasbourg et l'injonction au préfet de lui délivrer le titre de séjour ou, à titre subsidiaire, de réexaminer sa situation. La cour a rejeté sa requête, considérant que les éléments présentés n'établissaient pas des liens familiaux suffisamment forts pour justifier la délivrance du titre de séjour et qu'il n'y avait pas d'incompétence dans la signature de la décision attaquée.
Arguments pertinents :
1. Incompétence de l'auteur de l'acte :
- Le moyen invoqué par Mme D… relatif à l'incompétence de l'auteur de l'acte a été écarté car M. B..., signataire de la décision, avait reçu une délégation de signature valide du préfet, conforme à la réglementation en vigueur.
- Citation : "le moyen tiré de l'incompétence de l'auteur de l'acte manque en fait et doit être écarté".
2. Refus de titre de séjour :
- La cour a analysé les liens personnels et familiaux de Mme D… en France et a décidé qu'ils n'étaient pas suffisamment probants pour constituer une atteinte disproportionnée à son droit au respect de la vie privée et familiale, comme le stipule l'article L. 313-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile et l'article 8 de la convention européenne des droits de l'homme.
- Citation : "les éléments,... ne sont pas de nature à caractériser l'existence de liens personnels et familiaux...".
Interprétations et citations légales :
1. Interprétation du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile :
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 : Cet article stipule que la carte de séjour portant la mention "vie privée et familiale" est délivrée de plein droit sauf menace pour l'ordre public. La cour a jugé que les éléments de Mme D… ne constituaient pas une justification adéquate pour l'octroi du titre de séjour.
2. Interprétation de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme :
- Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme - Article 8 : Ce texte garantit le droit au respect de la vie privée et familiale, mais conforme aux limitations prévues par la loi. La cour a considéré que la décision du préfect n'était pas une ingérence disproportionnée dans ce droit, ce qui a conduit au rejet des conclusions de Mme D… sur ce fondement également.
Conclusion :
La cour a décidé que Mme A... D... n'était pas fondée à contester la décision du préfet, à la fois sur la question de la compétence de l'autorité signataire et sur l'évaluation des liens familiaux, qui ne justifiaient pas l'octroi d'un titre de séjour. Cela souligne l'importance de la présentation de preuves tangibles de l'intégration et des liens personnels en matière de droit au séjour, conformément aux exigences légales en vigueur.