Résumé de la décision
La décision concerne le recours de Mme C..., ressortissante albanaise, contre un arrêté du préfet de la Loire-Atlantique l'obligeant à quitter le territoire français après le rejet de sa demande d'asile. Mme C... conteste la légalité de cet arrêté, arguant qu'il n'est pas suffisamment motivé, qu'il a été pris sans un examen particulier de sa situation, et qu'il est entaché d'une erreur de fait. Elle demande également l'annulation de la décision fixant son pays de renvoi. Le tribunal administratif de Nantes a rejeté sa demande, et Mme C... a interjeté appel. La cour a confirmé le jugement, considérant que la décision du préfet était suffisamment motivée et que les arguments de Mme C... n'étaient pas fondés.
Arguments pertinents
1. Motivation de la décision : La cour a jugé que la décision du préfet était suffisamment motivée tant en droit qu'en fait, écartant ainsi le moyen tiré de l'insuffisante motivation. La cour a noté que "la décision portant obligation de quitter le territoire français vise les stipulations de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales et les dispositions du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile".
2. Examen particulier de la situation : La cour a constaté que le préfet avait procédé à un examen particulier de la situation personnelle et familiale de Mme C..., ce qui a été jugé conforme aux exigences légales.
3. Erreur de fait : Bien qu'une erreur de fait ait été relevée concernant l'entrée de Mme C... en France, la cour a estimé que cette erreur n'affectait pas la légalité de la décision, car celle-ci était fondée sur le rejet de sa demande d'asile.
4. Incompétence de l'autorité signataire : La cour a rejeté le moyen d'incompétence, notant que l'arrêté avait été signé par une autorité ayant reçu délégation du préfet.
5. Risques en cas de retour : La cour a également souligné que Mme C... n'avait pas fourni d'éléments prouvant qu'elle encourrait des risques en cas de retour dans son pays d'origine, ce qui est essentiel pour contester la décision de renvoi.
Interprétations et citations légales
1. Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales : La cour a fait référence à cette convention pour évaluer la légalité de la décision du préfet, en soulignant l'importance de la protection des droits fondamentaux dans le cadre des décisions d'éloignement.
2. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 511-1 : Cet article a été cité pour justifier la décision d'obligation de quitter le territoire, en précisant que "le préfet peut obliger un étranger à quitter le territoire français dans les cas prévus par la loi".
3. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 513-2 : La cour a également mentionné cet article pour examiner les risques encourus par Mme C... en cas de retour dans son pays, stipulant que "l'étranger ne peut être éloigné vers un pays où il encourt des risques pour sa vie ou sa liberté".
4. Code des relations entre le public et l'administration : Bien que non spécifiquement cité dans les arguments, ce code régit les principes de légalité et de motivation des actes administratifs, qui ont été appliqués dans l'évaluation de la décision du préfet.
En conclusion, la cour a rejeté la requête de Mme C..., confirmant que la décision du préfet était légale et fondée sur une évaluation adéquate de la situation de l'intéressée.