Résumé de la décision :
La SAS Cobredia a fait appel d'un jugement du tribunal administratif de Rennes du 5 juin 2014 qui avait rejeté sa demande de restitution de la taxe additionnelle à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (TACVAE) pour l'année 2011. La requête de la société a été enregistrée le 4 août 2014 et a été rejetée par la cour le 25 février 2016. La cour a estimé que les dispositions de l'article 39 de la loi n° 2012-958 du 16 août 2012, qui limitaient la possibilité de présenter une telle réclamation, respectaient les principes de droit communautaire.Arguments pertinents :
1. Principes généraux du droit de l'Union européenne : La cour a souligné que les principes d'effectivité, de confiance légitime et de sécurité juridique ne s'appliquent que dans le cadre du droit communautaire. En ce sens, la disponibilité de recours pour une situation régie par le droit national, comme c'est le cas pour la taxe additionnelle à la cotisation sur la valeur ajoutée, n'implique pas l'application de ces principes. La cour a statué que "tel n'est pas le cas en l'espèce de la taxe additionnelle à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises".2. Non-recevabilité des moyens constitutionnels : Le ministre des finances a soutenu que les arguments fondés sur des principes constitutionnels devaient être présentés dans un mémoire distinct, rendant ceux présentés dans la requête irrecevables. Par conséquent, ces moyens n'ont pas été pris en compte par la cour.
Interprétations et citations légales :
La décision de la cour repose sur plusieurs fondements législatifs :1. Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article permet la mise à charge de l'État des frais engagés dans l'instance lorsqu'une partie obtient gain de cause. Dans ce cas, les conclusions de la SAS Cobredia tendant à l'application de cet article ont été rejetées car la demande de la société a été considérée comme non fondée.
2. Loi n° 2012-958 du 16 août 2012 - Article 39 : Cet article vise à limiter le droit de réclamation concernant la taxe additionnelle. La cour a reconnu la conformité de cette loi avec les exigences constitutionnelles, affirmant que "les dispositions de l'article 39 de la loi n° 2012-958 du 16 août 2012 ont été jugées conformes à la Constitution".
Ces éléments montrent que la cour a adopté une interprétation stricte des portées légales, tout en veillant à aligner la décision avec les normes constitutionnelles et communautaires en matière de procédure fiscale.