Résumé de la décision
Dans l'affaire N° 14NT020973, la SAS Auto Concept a contesté une décision du tribunal administratif de Rennes qui, le 5 juin 2014, avait rejeté sa demande de restitution de la taxe additionnelle à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (TACVAE) pour l'année 2011. Par une requête enregistrée le 4 août 2014, la société a demandé à la cour d'annuler ce jugement et d'imposer à l'État le paiement des frais engagés en vertu de l'article L. 761-1 du code de justice administrative. La cour, par son arrêt rendu le 25 février 2016, a rejeté la requête de la SAS Auto Concept.
Arguments pertinents
1. Inopportunité des principes communautaires : La cour a rejeté l'argument de la SAS Auto Concept selon lequel les dispositions de l'article 39 de la loi n° 2012-958 du 16 août 2012 méconnaissent les principes d'effectivité, de sécurité juridique et de confiance légitime. Elle a statué que ces principes ne s'appliquent que lorsque la situation juridique est régie par le droit communautaire, ce qui n'était pas le cas ici. La décision précise : "les principes d'effectivité, de confiance légitime et de sécurité juridique... ne trouvent à s'appliquer... que dans le cas où la situation juridique... est régie par le droit communautaire".
2. Conformité à la Constitution : Le ministre des Finances a également fait valoir que les moyens soulevés par la société concernant la méconnaissance de dispositions constitutionnelles étaient irrecevables, car ils n'avaient pas été présentés dans un mémoire distinct. La cour a ainsi confirmé le rejet des autres moyens soulevés par la SAS Auto Concept, qualifiant la décision du tribunal administratif de "non fondée".
Interprétations et citations légales
- Application du droit communautaire : La décision clarifie que les principes généraux du droit de l'Union européenne ne peuvent être invoqués dans un cas qui ne relève pas de ce droit. Cela souligne l'importance de déterminer le cadre juridique applicable avant d'invoquer des principes de droit communautaire. La cour déclare : "le moyen tiré de ce que les dispositions de l'article 39... auraient méconnu ces principes doit être écarté comme inopérant".
- Irrecevabilité des moyens constitutionnels : La cour confirme que les arguments fondés sur des principes constitutionnels doivent être présentés de manière appropriée. Ce point est illustré lorsque la cour mentionne que ces moyens sont "irrecevables", suggérant un strict respect des règles de forme en matière de présentation des recours.
- Règlement des frais d'instance : Le rejet de la demande de remboursement des frais engagés, en vertu de l'article L. 761-1 du code de justice administrative, indique que la cour a reconnu l'absence de fondement juridique solide dans la demande de la SAS Auto Concept.
En résumé, la cour a maintenu le jugement du tribunal administratif, soulignant l'importance de respecter les cadres juridiques appropriés dans la présentation des recours, ainsi que le fait que les principes du droit communautaire ne s'appliquent que dans des contextes spécifiques.