Résumé de la décision
La SAS Somoda a contesté un jugement du tribunal administratif de Rennes, daté du 5 juin 2014, qui avait rejeté sa demande de restitution de la taxe additionnelle à la cotisation sur la valeur ajoutée (TVA) des entreprises pour l'année 2011. La société a soutenu que les dispositions de l'article 39 de la loi n° 2012-958 du 16 août 2012 lui déniaient le droit de présenter une réclamation, en méconnaissant les principes européens d'effectivité, de sécurité juridique et de confiance légitime. Cependant, la cour a rejeté cette argumentation, affirmant que ces principes ne s'appliquent pas dans le cas de la taxe en question, car elle n'est pas régie par le droit communautaire. En conséquence, la requête de la SAS Somoda a été rejetée.
Arguments pertinents
Les arguments de la décision reposent sur plusieurs points juridiques fondamentaux :
1. Inopérabilité des principes juridiques communautaires :
- La cour a souligné que les principes d’effectivité, de confiance légitime et de sécurité juridique ne s’appliquent que lorsque la situation juridique est régie par le droit communautaire. Elle a précisé : « les principes d'effectivité, de confiance légitime et de sécurité juridique [...] ne trouvent à s'appliquer [...] que dans le cas où la situation juridique [...] est régie par le droit communautaire ; que tel n'est pas le cas en l'espèce de la taxe additionnelle à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises ».
2. Rejet des moyens soulevés :
- La cour a déclaré que la SAS Somoda n'était pas fondée à revendiquer l'annulation du jugement du tribunal administratif et a rejeté sa requête. Elle a mentionné que les principes ou dispositions constitutionnels doivent être présentés dans un mémoire distinct (ce qui était absente dans le cas présent).
Interprétations et citations légales
L'analyse des textes de loi appliqués dans la décision montre plusieurs éléments clés :
- Article 39 de la loi n° 2012-958 du 16 août 2012 : Cet article établit les conditions selon lesquelles la restitution de la taxe additionnelle à la cotisation sur la valeur ajoutée pourrait être demandée, mais le fait qu'il ait été jugé conforme à la Constitution montre que la voie de contestation sur ce fondement est limitée.
- Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article concerne les frais engagés dans le cadre de l'instance, stipulant que « dans toutes les instances, le juge peut, sauf disposition contraire, mettre à la charge de l'État le versement d'une somme au titre des frais exposés par la partie gagnante ». Dans cette affaire, la SAS Somoda n’avait pas formé de conclusions chiffrées, ce qui justifie le rejet de ses demandes connexes au titre de cet article.
En conclusion, la cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, insistant sur le caractère non fondé des arguments de la requérante et l'application rigoureuse des normes juridiques en matière de droit administratif français.