Résumé de la décision
Mme C... a fait appel d'un jugement du tribunal administratif de Caen du 17 mai 2017, qui avait rejeté sa demande de décharge des cotisations supplémentaires d'impôt sur le revenu pour l'année 2009. Elle contestait la non-déductibilité de certaines dépenses de travaux engagées dans un appartement qu'elle avait acquis dans un ensemble immobilier. La cour a confirmé le jugement du tribunal administratif en rejetant la requête de Mme C..., arguant qu'elle ne pouvait pas se prévaloir de la réponse de l'administration fiscale à la demande de rescrit et que les dépenses concernées n'étaient pas éligibles à la déduction au titre des revenus fonciers.
Arguments pertinents
1. Non-prise en compte d'un rescrit fiscal : Mme C... prétendait que la réponse de l'administration du 14 juin 2006 faisait foi et était une prise de position formelle selon les articles L. 80 A et L. 80 B du livre des procédures fiscales. La cour a jugé que ce moyen n'apporte aucune justification juridique nouvelle par rapport aux arguments déjà présentés en première instance.
Citation pertinente : "Il y a lieu, par adoption des motifs retenus à bon droit par le tribunal administratif, d'écarter ces moyens."
2. Caractère des travaux réalisés : Mme C... soutenait que les dépenses engagées constituaient des travaux d'entretien et de réparation déductibles selon l'article 31 du Code général des impôts. La cour a rejeté cet argument en jugeant que la nature des travaux ne correspondait pas aux dépenses éligibles pour déduction.
3. Rejet des frais liés au litige : La cour a également conclu à l'irrecevabilité des demandes de remboursement des frais de litige, ayant jugé que Mme C... n'était pas fondée dans ses demandes.
Citation pertinente : "Par voie de conséquence, ses conclusions relatives aux frais liés au litige doivent être rejetées."
Interprétations et citations légales
1. Code général des impôts - Article 31 : Cet article stipule que les dépenses d'entretien, de réparation, et d'amélioration peuvent être déductibles. Toutefois, la distinction entre ce qui constitue une réparation et ce qui relève de la reconstruction est cruciale. La cour a interprété que les travaux effectués ne rentraient pas dans les catégories déductibles.
"Les dépenses de travaux engagées ont le caractère de travaux d'entretien, de réparation d'amélioration et de restauration, déductibles au titre des revenus fonciers et non de dépenses de reconstruction."
2. Livre des procédures fiscales - Articles L. 80 A et L. 80 B : Ces articles établissent que l'administration doit être claire dans sa communication énonçant ses positions fiscales. La cour a affirmé que la réponse de l'administration n'était pas suffisamment formelle pour être invoquée comme une garantie pour Mme C... dans le cadre de la réhabilitation.
"La réponse de l'administration fiscale à la demande de rescrit formée... constitue une prise de position formelle au regard de la réhabilitation de ladite ferme."
En conclusion, la cour a décidé de rejeter la requête de Mme C..., confirmant ainsi l'interpretation restrictive relative à la déductibilité des travaux d'entretien et aux conditions de validité des réponses administratives en matière fiscale.