Résumé de la décision
M. E... C..., de nationalité camerounaise, a demandé au tribunal administratif de Nantes de contester une décision implicite de refus de visas d'entrée en France pour ses fils, Florian et Yoan. Après le rejet de sa requête en première instance, il a fait appel. Cependant, avant la décision de la cour, les visas ont été délivrés par le ministre de l'Intérieur, rendant la demande d'annulation et d'injonction sans objet. La cour a donc statué qu'il n'y avait plus lieu de statuer sur les demandes de M. C... et a ordonné le versement de 1 200 euros à titre de frais non compris dans les dépens.
Arguments pertinents
1. Recevabilité de la requête : M. C... a soutenu que sa requête n'était pas tardive, ce qui est implicite dans le fait qu'il a agi dans les délais et formé son recours après les décisions administratives.
2. Motivation de la décision : Il a également argumenté que la décision de la commission de recours n'était pas motivée, soulevant un manquement aux exigences de transparence et de justification des décisions administratives.
> "la décision contestée de la commission de recours contre les décisions de refus de visa d'entrée en France n'est pas motivée"
3. Délivrance ultérieure de visas : Le ministre de l'Intérieur a fait valoir qu'il n'y avait plus lieu de statuer sur le recours, car les visas sollicités avaient depuis été délivrés, rendant toute analyse juridique de la situation précédente redondante.
Interprétations et citations légales
1. Code de l'entrée et du séjour des étrangers : Ce code régule les conditions d'émission des visas et les procédures de recours en cas de refus :
> "Les demandes de visa de long séjour déposées dans le cadre de cette procédure auprès des autorités consulaires françaises à Douala ont été implicitement rejetées"
2. Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Ce dispositif prévoit la possibilité pour un justiciable de se voir rembourser des frais engagés dans le cadre d’un litige administratif. La cour a déterminé que les frais de M. C... doivent être pris en charge par l’État.
> "il y a lieu de mettre à la charge de l'Etat la somme de 1 200 euros au titre des frais exposés par M. C... et non compris dans les dépens"
3. Principe de l'absence d'objet dans les recours : La jurisprudence administrative indique que des décisions ou demandes peuvent devenir "sans objet" si la situation initiale a été modifiée, comme la délivrance de visas dans ce cas, ce qui influence directement la recevabilité des demandes d'annulation et d’injonction.
En somme, cette décision s'appuie sur le fait que la délivrance ultérieure des visas a rendu sans objet les demandes de M. C..., ce qui nous amène à conclure que la censure sur les décisions antérieures n'est plus d'actualité dans le cadre légal en vigueur.