Résumé de la décision :
M. B..., gérant de la société MG Construction, a contesté devant la cour l'arrêté du préfet d'Ille-et-Vilaine du 22 août 2016, qui a retiré sa carte de résident au motif qu'il avait employé un salarié étranger non titulaire d'un titre de séjour l'autorisant à travailler. Le tribunal administratif de Rennes a rejeté sa demande le 25 mai 2018, et M. B... a fait appel de cette décision. La cour a confirmé le jugement en considérant que l'arrêté était suffisamment motivé et que la sanction de retrait de la carte de résident n'était pas disproportionnée par rapport à la gravité des faits reprochés. En conséquence, la requête de M. B... a été rejetée.
Arguments pertinents :
1. Motivation de l'arrêté : La cour a jugé que l'arrêté contesté était suffisamment motivé, mentionnant que, malgré une erreur de mention dans les visas, cela n'a pas pu induire M. B... en erreur sur les motifs de la sanction qui lui était appliquée. La cour a souligné que "l'arrêté vise l'article L. 314-6 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile et rappelle la procédure...", indiquant ainsi que les éléments juridiques et factuels étaient clairement exposés.
2. Proportionnalité de la sanction : La cour a fait valoir que la mesure de retrait de la carte de résident est une sanction légale en cas d'emploi d'un travailleur étranger non muni d'un titre adéquat. Elle a noté que malgré le respect d'autres obligations par M. B..., telles que la déclaration de son salarié, cela ne compensait pas la gravité de l'infraction commise. Elle a conclu que "le préfet d'Ille-et-Vilaine n'a pas pris une sanction disproportionnée en lui retirant sa carte de résident".
Interprétations et citations légales :
1. Sur la motivation : La cour a souligné l'importance d'une motivation suffisante pour la légalité d'un acte administratif : "Il énonce ainsi les éléments de droit et de fait sur lesquels il se fonde." Cela démontre que la cour attache une grande importance à la transparence des motifs d'une décision administrative.
2. Sur la sanction pour emploi irrégulier : En se référant à l'article L. 314-6 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, la cour a affirmé que "la carte de résident peut être retirée à tout employeur, titulaire de cette carte, ayant occupé un travailleur étranger en violation des dispositions de l'article L. 341-6 du code du travail". Cela précise que la loi reconnaît le retrait de la carte de résident comme sanction légitime pour des violations graves de la réglementation sur l'emploi de travailleurs étrangers.
3. Proportionnalité de la mesure sanction : La cour a examiné la proportionnalité de l'arrêté en se basant sur les faits avérés : "M. B... a employé de façon stable un ressortissant étranger non muni d'un titre l'autorisant à travailler". Cette phrase reflète une interprétation rigoureuse des lois en matière d'emploi et de séjour, insistant sur le fait que les droits liés à la résidence peuvent être affectés par des actes d'emploi contraires à la législation.
En résumé, la cour confirme la légalité et la justification de l'arrêté du préfet, soulignant ainsi l'importance de respecter les lois sur l'emploi d'étrangers et de motivation des décisions administratives.