Résumé de la décision
M. A... a interjeté appel d'un jugement du tribunal administratif de Nantes, qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté du préfet de Maine-et-Loire du 9 juillet 2015. Cet arrêté refusait de lui délivrer un titre de séjour, l'obligeait à quitter le territoire français dans un délai de trente jours et fixait son pays de destination. M. A... a avancé plusieurs arguments, notamment des violations des droits énoncés dans la Convention européenne des droits de l'homme. La cour a rejeté sa requête, confirmant la légalité de l'arrêté contesté.
Arguments pertinents
1. Effet suspensif lié au recours : M. A... a soutenu qu’il aurait dû bénéficier d’un effet suspensif lors de son recours devant la Cour nationale du droit d'asile, selon la réforme de juillet 2015. Toutefois, la cour a rejeté cet argument, affirmant que ces dispositions n'étaient pas applicables à la date de l'arrêté contesté. La cour a noté que "l’intéressé ne peut en tout état de cause utilement se prévaloir de ces dispositions qui n’étaient pas applicables".
2. Violation des articles 8 et 3 de la Convention : Concernant la décision d'éloignement, M. A... a allègué que celle-ci portait atteinte à son droit au respect de la vie familiale (article 8) et constituait un traitement inhumain ou dégradant (article 3). La cour a écarté ces arguments, en précisant que M. A... ne fournissait pas de preuves suffisantes pour justifier une méconnaissance de ces droits.
3. Absence d'éléments nouveaux : La cour a souligné que les circonstances mentionnées par M. A..., telles que la grossesse de son épouse et sa demande d'asile, étaient postérieures à l'arrêté contesté et n’influaient donc pas sur sa légalité.
Interprétations et citations légales
- Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales : Les droits protégés par cette convention, notamment les articles 3 et 8, ont été invoqués mais la cour a constaté que les arguments de M. A... manquaient de fondement et d'éléments de preuve concrets.
- Code de justice administrative : L’article L. 761-1, qui évoque la possibilité pour les parties de demander le remboursement des frais exposés dans une instance, a été pris en compte. La cour a décidé que l'État, qui n'était pas la partie perdante dans cette instance, ne devait pas payer les frais de M. A... : "ces dispositions font obstacle à ce que soit mis à la charge de l'État [...] le versement d'une somme au titre des frais exposés par M. A... et non compris dans les dépens".
En résumé, la cour d'appel a confirmé la légalité de l'arrêté du préfet, rejetant les arguments de M. A... pour des insuffisances tant procédurales que substantielles, tout en s'appuyant sur des références précises aux textes législatifs et à la jurisprudence.