Résumé de la décision
La commune de La Forêt-Fouesnant a contesté un jugement rendu par le tribunal administratif de Rennes le 7 juillet 2017, qui annulait un refus de prorogation d'un certificat d'urbanisme octroyé à Mme B... Le tribunal avait estimé que ce refus était fondé sur une erreur de droit. En appel, la cour a constaté que la délivrance d’un permis de construire à Mme B... le 21 avril 2015, pour une maison d'habitation sur le même terrain, avait rendu sans objet la demande de prorogation du certificat d'urbanisme. Ainsi, la cour a annulé le jugement du tribunal administratif, considérant qu'il aurait dû écarter l’exception de non-lieu. En conséquence, la demande de Mme B... a été déclarée sans objet et aucun frais n’a été imposé aux parties.
Arguments pertinents
1. Erreur de droit dans le jugement initial : La commune a fait valoir que le tribunal administratif a erré en ne reconnaissant pas le non-lieu à statuer sur la demande d'annulation du certificat d'urbanisme. La cour a retenu que la délivrance ultérieure d’un permis de construire rendait ainsi caduque la demande de prorogation.
> « Il suit de là que le tribunal administratif a entaché son jugement d’irrégularité en écartant l’exception de non-lieu à statuer soulevée devant lui. »
2. Impact de la délivrance du permis de construire : La cour a souligné que le permis de construire délivré à Mme B... pour une maison d’habitation rendait sans objet les conclusions dirigées contre le refus de prorogation du certificat d'urbanisme.
> « Dès lors, la délivrance de ce permis de construire a rendu sans objet les conclusions de la demande dirigées contre le refus de prorogation contesté du certificat d’urbanisme. »
Interprétations et citations légales
1. Code de l'urbanisme - Article R. 111-2 : Cet article aborde des dispositions liées à la sécurité publique et à l’accessibilité des constructions. Dans cette affaire, la commune a refusé la prorogation du certificat d'urbanisme en se fondant sur cet article, ce qui a été jugé inapproprié par le tribunal administratif, puis par la cour d'appel.
> « … en raison du risque qu'engendrerait l'accès à cette construction pour la sécurité publique des usagers. »
2. Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article stipule les conditions dans lesquelles les frais de justice peuvent être imputés à la partie perdante. Dans cette affaire, la cour a décidé qu’il n’y avait pas lieu d'imposer de tels frais, étant donné que les conclusions des parties ne se sont pas avérées fondées.
> « Dans les circonstances de l'espèce, il n’y a pas lieu de mettre à la charge de la commune et de Mme B..., le versement des sommes que les parties demandent au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative. »
En résumé, la décision de la cour d’appel a mis en lumière les principes du droit administratif, en examinant les bases juridiques des refus de permis et des certificats d'urbanisme, tout en clarifiant l'impact des décisions administratives sur les demandes ultérieures des parties.