Résumé de la décision
La présente décision concerne M. B...D..., qui a interjeté appel d'un jugement du tribunal administratif de Paris, rejetant sa demande de substitution de nom pour celui de "F...", qu'il considérait comme le nom "véritable" de sa famille. En appel, M. D... a essentiellement proposé de nouvelles pièces à l'appui de sa demande et évoqué des difficultés d'intégration liées à son nom actuel. Toutefois, la Cour a rejeté sa requête, considérant qu'elle ne remplissait pas les conditions formelles requises et ne contenait aucune critique substantielle du jugement précédent.
Arguments pertinents
1. Absence de conclusions précises : La requête présentée par M. D..., malgré le fait qu'elle ait été faite par un avocat, ne contenait aucune véritable conclusion juridique, mais se limitait à une assertion vague de "relève appel". La Cour souligne qu'"elle ne critique ni la régularité ni le fond de la décision des premiers juges", ce qui constitue un vice formel majeur.
2. Non-production de pièces : Bien que le requérant ait annoncé la production de "deux nouvelles pièces" justifiant sa demande de changement de nom, celles-ci n'ont jamais été fournies, malgré un rappel du greffe. Cela remet en question la solidité de son argumentation, le cas échéant.
3. Inadéquation à la procédure de recours : La Cour a invoqué les dispositions de l'article R. 411-1 du code de justice administrative, qui stipule que la requête doit contenir l'exposé des faits et moyens. La norme impose une rigueur procédurale que la requête de M. D... ne respecte pas : "La requête ne contenant l'exposé d'aucun moyen ne peut être régularisée que jusqu'à l'expiration du délai de recours".
Interprétations et citations légales
La Cour s'appuie sur les textes suivants pour fonder sa décision :
1. Code de justice administrative - Article R. 411-1 : Cet article stipule clairement les exigences formelles minimales pour toute requête soumise à la juridiction administrative. En particulier, il requiert que "la requête indique les nom et domicile des parties... et contient l'exposé des faits et moyens". La Cour a observé que la requête de M. D... n'apportait pas ces éléments essentiels.
2. Conséquences des vices procéduraux : Par la mention que "la requête de M. D... ne remplit pas les conditions posées par les dispositions précitées", la Cour souligne la rigidité des normes procédurales en matière de droit administratif. Cela implique qu'une requête déficiente ne peut être acceptée, même si ses considérations peuvent être fondées sur des préoccupations légitimes concernant l'intégration sociale.
Cette décision illustre ainsi l'importance de la rigueur procédurale dans les recours administratifs, indiquant que le non-respect des exigences formelles peut entraîner un rejet catégorique, indépendamment des arguments de fond présentés.