Résumé de la décision
Mme B...A..., ancienne salariée de la société GFI Securities, a contesté la validité de la rupture conventionnelle de son contrat de travail, en soulignant que son consentement avait été vicié par des pressions exercées par son employeur. Elle a saisi la cour pour obtenir l'annulation de cette rupture et le renvoi de l'affaire au tribunal administratif de Paris. La cour, après avoir examiné la situation, a rejeté sa requête, concluant que les demandes de Mme A... relevaient de la compétence de la juridiction judiciaire, et non de la juridiction administrative.
Arguments pertinents
1. Compétence de la juridiction : La cour a statué que les demandes de Mme A..., qui concernaient une rupture conventionnelle et des indemnités découlant d'un contrat de travail de droit privé, relevaient de la compétence de la juridiction judiciaire. Le document souligne que "l'ensemble de ces demandes relève de la compétence de la juridiction judiciaire".
2. Validité de la rupture conventionnelle : La cour a précisé que, bien que la juridiction administrative puisse apprécier "la validité de la rupture conventionnelle autorisée par l'inspecteur du travail", cela ne s'applique que dans le cadre d'une question préjudicielle, et non pas aux demandes relatives à des indemnités.
Interprétations et citations légales
- Code du travail - Articles L. 1237-11 et suivants : Ces articles régissent la rupture conventionnelle et les modalités de son autorisation par l'inspection du travail. La cour précise qu'il s'agit d'un contrat soumis au droit privé, et que toute contestation relative à son exécution doit donc suivre la voie judiciaire.
- Code de justice administrative : Bien que des aspects de la rupture conventionnelle puissent être soumis à l'appréciation d'une juridiction administrative, la cour rappelle que l'interdiction faite au juge judiciaire de statuer sur des éléments touchant la validité de cette rupture ne s'étend pas aux demandes d'indemnisation, ce qui renforce le principe de séparation des pouvoirs.
- Principes de droit : La décision évoque aussi le principe selon lequel "le juge judiciaire ne pouvait sans violer le principe de séparation des pouvoirs apprécier la validité de la rupture conventionnelle". Ce principe est basé sur l'arrêt n°12-21.136 du 26 mars 2014, qui établit une limite claire quant à l'autorité de chaque type de juridiction.
La cour a donc conclu que Mme A... ne pouvait pas faire appel à la juridiction administrative pour traiter sa demande d'indemnisation, qui est clairement une affaire de droit privé, et a rejeté sa requête pour ce motif.