Résumé de la décision
La ville de Nanterre a contesté un arrêté du préfet de la région Île-de-France du 14 juin 2017, établissant à 7 434 310 euros le montant de sa contribution au fonds de solidarité des communes de la région Île-de-France (FSRIF). Elle a demandé l'annulation de cette décision ainsi que celle d'un jugement du Tribunal administratif de Paris du 5 novembre 2019, qui avait rejeté sa demande. Le 2 avril 2021, la Cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, rejetant ainsi la requête de la ville de Nanterre sur le fond et sur le plan financier (article L. 761-1 du code de justice administrative).
Arguments pertinents
1. Motivation de l'arrêté : La ville de Nanterre a soulevé un moyen concernant l'insuffisance de motivation de l'arrêté attaqué, qui a été rejeté par la Cour. Cette dernière a adopté les motifs des premiers juges, affirmant que la demande de la ville n'était pas fondée.
> "Le moyen tiré de l'insuffisance de la motivation de l'arrêté attaqué doit être écarté par adoption des motifs retenus par les premiers juges."
2. Rejet de la requête : La Cour a conclu que la ville de Nanterre n'était pas fondée à soutenir que le tribunal avait fait une erreur en rejetant sa demande.
> "Il résulte de ce qui précède que la ville de Nanterre n'est pas fondée à soutenir que c'est à tort que, par le jugement attaqué, le Tribunal administratif de Paris a rejeté sa demande."
3. Article L. 761-1 du code de justice administrative : Le recours à l'article pour demander la prise en charge des frais non compris dans les dépens a été rejeté, car l'État n'est pas considéré comme partie perdante dans cette instance.
> "Les dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative font obstacle à ce que soit mise à la charge de l'Etat qui n'est pas la partie perdante dans la présente instance, la somme que la ville de Nanterre demande au titre des frais exposés et non compris dans les dépens."
Interprétations et citations légales
1. Code général des collectivités territoriales : Le principe d'autonomie financière des collectivités est fondamental, mais la Cour n'a pas reconnu de violation dans le cas d'espèce.
2. Article L. 761-1 du Code de justice administrative : Cet article régule le remboursement des frais par l'État dans les litiges administratifs. Il stipule que si l'État n'est pas la partie perdante, il ne peut être condamné à payer les frais.
> "Les dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative font obstacle à ce que soit mise à la charge de l'État qui n'est pas la partie perdante..."
En somme, la décision de la Cour administrative d’appel est fondée sur une application rigoureuse des principes et règles en matière d'autonomie des collectivités territoriales et de répartition des frais de justice. Elle souligne l'importance de la motivation des actes administratifs, tout en confirmant que le non-respect de certaines revendications ne suffit pas à justifier une annulation dans le cadre des instances administratives.