Résumé de la décision
M. A... a sollicité auprès du préfet du Val-de-Marne une habilitation pour exercer les fonctions de "Terminal manager" à l'aéroport d'Orly, habilitation nécessaire pour accéder à une zone de sûreté. Par décision du 21 décembre 2016, cette demande a été rejetée. M. A... a alors contesté ce refus devant le Tribunal administratif de Melun, lequel a statué en rejetant sa demande par un jugement en date du 24 juin 2019. En appel, M. A... a demandé l'annulation de ce jugement et la délivrance de l'habilitation, mais la Cour a confirmé le rejet de la requête, considérant que les arguments avancés par M. A... n'étaient pas fondés.
Arguments pertinents
1. Erreurs de droit : M. A... soutenait que la décision contestée était entachée d’erreurs de droit, car les faits reprochés étaient prescrits pénalement et n’apparaissaient pas sur son bulletin n°2 de casier judiciaire. Le Tribunal a répondu à ces arguments par une motivation suffisante déjà fournie en première instance, rejetant ainsi leur pertinence.
2. Liberté d'entreprendre : M. A... a invoqué une atteinte à sa liberté d'entreprendre comme une liberté fondamentale. La Cour a considérablement estimé que cette liberté ne pouvait pas primer sur les exigences de sécurité publique régissant les accès à des zones sensibles comme un aéroport.
3. Erreur manifeste d’appréciation : M. A... a également contesté la décision en invoquant une erreur manifeste d’appréciation, affirmant être un travailleur consciencieux et un bon père de famille. Là encore, la Cour a considéré ces éléments comme insuffisants pour remettre en question le jugement initial.
La Cour a conclu en rejetant la requête fondée sur l'absence d'éléments nouveaux depuis la décision de première instance.
Interprétations et citations légales
Dans ce cas, plusieurs textes législatifs et principes juridiques sont applicables :
- Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article prévoit que les frais de justice peuvent être mis à la charge de l'État dans des cas où une partie est condamnée. M. A... a demandé une telle mise à charge, mais la Cour a rejeté cette demande, ne reconnaissant pas les fondements nécessaires pour y donner suite.
- La procédure pénale et son impact sur les droits d'accès à des habilitations dans des zones de sécurité ont aussi été mises en avant, notamment en ce qui concerne les présomptions de fiabilité et de sécurité des personnes travaillant dans ces environnements.
- La liberté d'entreprendre est protégée par le droit français, mais elle peut être limitée par des considérations de sécurité publique. Cette position est notée dans la jurisprudence qui établit que des normes régissant l'accès à des installations sensibles peuvent restreindre cette liberté si justifiées.
En conclusion, le jugement de la Cour confirme que la priorité donnée à la sécurité publique sur la liberté d'entreprendre est conforme aux exigences légales en vigueur. Les arguments de M. A... n'ont pas réussi à établir un motif valable d'annulation de la décision initiale du préfet.