Résumé de la décision
Par un jugement n° 1610283 du 24 avril 2018, le Tribunal administratif de Melun a rejeté la demande de Mme A...'Da, qui contestait un arrêté du préfet du Val-de-Marne en date du 27 octobre 2016, lui refusant un titre de séjour et lui ordonnant de quitter le territoire français. En appel, la Cour a constaté que la requérante avait depuis lors obtenu un titre de séjour pluriannuel valable du 15 avril 2018 au 24 avril 2020, rendant obsolètes les questions soulevées concernant l'arrêté de 2016. La Cour a néanmoins accordé à Mme A...'Da la somme de 1 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative pour couvrir ses frais non compris dans les dépens.
Arguments pertinents
Les arguments principalement retenus dans la décision de la Cour s'articulent autour de la prise en compte de la situation actuelle de Mme A...'Da. La Cour a souligné que le préfet avait délivré un nouveau titre de séjour qui lui conférait le droit de rester en France, rendant par conséquent non fondée la demande d'annulation de l'arrêté en question. En effet, la Cour a constaté que :
> "Par suite, il n'y a plus lieu de statuer sur les conclusions susvisées de Mme A...'Da tendant à l'annulation de l'arrêté en date du 27 octobre 2016…qui sont devenues sans objet."
Sur le plan financier, la Cour a aussi retenu que :
> "Il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de mettre à la charge de l'Etat le versement de la somme de 1 000 euros au titre des frais exposés par Mme A...'Da et non compris dans les dépens."
Interprétations et citations légales
Dans ce cas, plusieurs articles du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile pourraient être mentionnés, notamment ceux liés aux droits des étrangers et aux conditions d'octroi des titres de séjour. La Cour a respecté le principe selon lequel une nouvelle décision administrative (dans ce cas, la délivrance d'un titre de séjour) peut rendre inutile le débat sur la légalité de décisions antérieures selon le contexte des faits.
Le Code de justice administrative, à travers l'article L. 761-1, stipule que :
> "Dans toutes les instances, la juridiction peut, dans les cas où elle rejette la demande, condamner l'Etat à verser une somme... au titre des frais non compris dans les dépens."
En conséquence, la Cour a appliqué cette disposition pour reconnaître la nécessité de rendre un jugement équitable en ce qui concerne les frais de justice engagés par la requérante.
Cette décision constitue ainsi un exemple des interactions entre la protection des droits des étrangers et les procédures administratives en France, illustrant comment une situation administrative évolutive peut affecter la portée d'un litige antérieur.