Résumé de la décision
La société Didou a contesté un jugement du tribunal administratif de Montpellier qui rejetait sa demande de décharge d'une cotisation supplémentaire d'impôt sur les sociétés, ainsi que des pénalités, pour l'exercice clos le 30 septembre 2014. Après une vérification de comptabilité, l'administration fiscale avait établi cette imposition d'office en raison d'un défaut de déclaration. La cour administrative d'appel de Toulouse a confirmé le jugement en rejetant la requête de la société, considérant que celle-ci n'avait pas prouvé le caractère exagéré de l'imposition.
Arguments pertinents
1. Charge de la preuve : La cour rappelle que, selon l'article L. 193 du livre des procédures fiscales, "la charge de la preuve incombe au contribuable qui demande la décharge ou la réduction de l'imposition". En l'occurrence, la société Didou, ne contestent pas la régularité de la procédure de taxation d'office, devait prouver que la cotisation supplémentaire était exagérée.
2. Inexactitude des preuves fournies : La cour souligne que la société Didou n'a pas réussi à démontrer que les pièces comptables fournies étaient incomplètes. Il est ainsi indiqué que "la société Didou n'établit pas la réalité de son allégation [...]". Cela démontre une absence d’éléments probants solides sous son argumentation principale.
3. Méthode de reconstitution : La société a proposé une méthode alternative pour reconstituer son chiffre d'affaires, mais sans expliquer les divergences avec les résultats de l'administration. La cour déclare que "la société Didou n'apporte pas la preuve, qui lui incombe, du caractère exagéré du bénéfice imposable".
Interprétations et citations légales
1. Charge de la preuve :
- Livre des procédures fiscales - Article L. 193 : "Dans tous les cas où une imposition a été établie d'office la charge de la preuve incombe au contribuable qui demande la décharge ou la réduction de l'imposition."
Ceci établit explicitement que le contribuable doit démontrer que l'imposition est disproportionnée, soulignant l'importance de la rigueur dans la contestation fiscale.
2. Conditions de décharge :
- Livre des procédures fiscales - Article R. 193-1 : "Dans le cas prévu à l'article L. 193 le contribuable peut obtenir la décharge ou la réduction de l'imposition mise à sa charge en démontrant son caractère exagéré."
Cela confère au contribuable la responsabilité de prouver l'exagération dans la mesure avec laquelle l'administration a évalué les droits d'imposition.
3. Conséquences de la méthodologie de reconstitution :
- La cour a noté que la société Didou n'a pas réussi à convaincre que la méthode de l'administration était insuffisante ou erronée, indiquant que les accusations de la société n'étaient pas suffisamment substantielles. L'absence d'explications claires et détaillées sur les méthodes alternatives soulève un manquement à ses obligations de preuve.
En conclusion, la décision de la cour n’est pas seulement géométrique dans son jugement de l’imposition, mais met également en lumière les exigences de transparence et de précision que les contribuables doivent respecter lorsqu'ils contestent des impositions fiscales.