Résumé de la décision
La Cour Administrative d'Appel a examiné la requête de Mme B...C..., contestatrice d'un jugement du Tribunal administratif de Versailles, qui l’a déboutée de sa demande de décharge des cotisations supplémentaires d'impôt sur le revenu pour les années 2007, 2008 et 2009. Mme C... soutenait que les sommes reçues de la part d'une tierce personne étaient des prêts, et non des revenus imposables. La Cour a confirmé l'absence de fondement de sa demande, considérant que ces sommes constituaient des ressources régulières résultant d'une activité lucrative. Par ailleurs, la Cour a noté que l'administration fiscale avait correctement pris en compte les remboursements effectués par Mme C... et justifié les majorations appliquées pour non-dépôt de déclaration.
Arguments pertinents
1. Qualification des sommes reçues : La Cour a statué que malgré la qualification de "prêts" donnée par le juge pénal, les sommes perçues par Mme C... constituaient des revenus imposables. Cela repose sur le fait qu'elle a manœuvré pour obtenir des fonds sans intention de remboursement, ce qui infirme son argument selon lequel ces montants ne devraient pas être considérés comme des revenus. La Cour a déclaré que "l'activité lucrative au sens des dispositions précitées de l'article 92 du code général des impôts" a été correctement identifiée par les juges inférieurs.
2. Non prise en compte des remboursements : Mme C... affirmait que l'administration n'avait pas pris en compte les remboursements effectués lors de la détermination des revenus imposables. La Cour a répondu en indiquant que l'administration a déduit 14 995 euros des bénéfices de la requérante pour tenir compte de ces remboursements.
3. Majoration pour défaut de déclaration : La majorité imposée par l'administration (40%) pour non-dépôt de déclaration a été jugée fondée, puisque Mme C... n’avait pas fourni de déclaration dans les délais notifiés par l'administration bancaire.
Interpretations et citations légales
1. Sur l'imposition des revenus : La Cour se réfère aux dispositions du _Code général des impôts_ - Article 12, qui stipule que "l'impôt est dû chaque année à raison des bénéfices ou revenus que le contribuable réalise ou dont il dispose au cours de la même année". Cette disposition légale définit le principe fondamental de l'imposition des revenus en fonction de leur nature.
2. Sur la qualification des revenus : Elle cite l'_article 92_ du même code, précisant que "sont considérés comme revenus assimilés aux bénéfices non commerciaux, les bénéfices de toutes occupations, exploitations lucratives et sources de profits ne se rattachant pas à une autre catégorie de bénéfices ou de revenus". Cette qualification est essentielle pour déterminer si des revenus perçus doivent être imposés.
3. Sur les majorations à l’impôt : La Cour se réfère également à l'_article 1728_ du _Code général des impôts_, qui dispose que le défaut de production d'une déclaration dans les délais prescrits entraîne l’application d’une majoration. L'article explique les conditions qui entraînent cette majoration et souligne l'importance de respecter les délais pour la soumission des documents fiscaux.
En conclusion, la Cour a validé la qualification des sommes perçues par Mme C... comme des revenus imposables, considéré que les remboursements avaient été prise en compte, et a soutenu la légitimité des majorations fiscales appliquées par l'administration, fondant ainsi sa décision sur des principes clairs du droit fiscal.