Résumé de la décision
M. et Mme D... ont contesté un jugement du tribunal administratif de Versailles qui a rejeté leur demande de réduction d'impositions supplémentaires liées à un examen contradictoire de leur situation fiscale pour les années 2010, 2011 et 2012. Ils ont soutenu que ce jugement violait leur présomption d'innocence, que certaines attestations devaient être admises comme preuve, et qu'elles justifiaient une réduction significative de leurs impositions. En fin de compte, la cour a rejeté leur requête, confirmant la validité des rectifications fiscales opérées par l'administration.
Arguments pertinents
1. Présomption d'innocence : La cour a écarté l'argument selon lequel le jugement aurait violé le principe de présomption d'innocence, en précisant que ce principe ne s'applique pas dans le cadre des procédures fiscales. La cour a indiqué que "le principe de la présomption d'innocence [...] n'a vocation à s'appliquer qu'en matière répressive dont ne relèvent ni la procédure d'imposition litigieuse ni le jugement rendu."
2. Force probante des attestations : Concernant les attestations produites par M. et Mme D..., la cour a jugé qu'elles manquaient d'éléments circonstanciés et de force probante, en soulignant que "ces attestations, qui ne mentionnent pas les sociétés émettrices de ces chèques, ne comportent pas d'éléments circonstanciés sur le circuit de versement."
3. Confiance légitime : La cour a également considéré que le principe de protection de la confiance légitime n'était pas applicable dans leur situation, car "la situation juridique en cause n'est pas régie par le droit communautaire."
Interprétations et citations légales
La décision s'appuie sur plusieurs textes et principes juridiques. Notamment :
- Déclaration des droits de l'homme et du citoyen - Article 9 : Cet article établit la présomption d'innocence dans les affaires pénales. La cour a interprété son applicabilité en précisant qu'il ne concerne pas les procédures d'imposition.
- Code général des impôts et livre des procédures fiscales : Bien que la décision ne cite pas d'articles spécifiques de ces textes, ils constituent le cadre législatif sous-jacent à la procédure d'imposition contestée.
En conclusion, la cour a jugé que M. et Mme D... ne pouvaient invoquer de manière justifiée les arguments liés à la présomption d'innocence ou à la force probante de leurs attestations, et que les rectifications fiscales opérées par l'administration étaient valides. Les conclusons fondées sur l'article L. 761-1 du code de justice administrative, concernant les frais de justice, ont également été rejetées.