Résumé de la décision
La Cour a statué sur l'exécution d'un jugement rendu par le Tribunal administratif de Versailles le 28 novembre 2017, concernant un litige impliquant la communauté d'agglomération Grand Paris Sud. Dans un arrêt antérieur du 21 février 2019, elle avait imposé une astreinte à cette communauté si elle ne justifiait pas avoir exécuté le jugement dans un délai de trois mois. La communauté a prouvé avoir effectué les travaux nécessaires à l'exécution du jugement dans le délai imparti. En conséquence, la Cour a décidé qu'il n'y avait pas lieu de liquider l'astreinte qui avait été initialement prononcée.
Arguments pertinents
1. Respect du délai et exécution effective : La communauté d'agglomération Grand Paris Sud a fourni des preuves (courrier et photographies) montrant que les travaux de rétablissement de l'entrée charretière avaient été réalisés entre le 23 avril et le 17 mai 2019, respectant ainsi le délai de trois mois. La Cour a souligné que « les travaux de rétablissement ont été réalisés effectivement et dans le délai prescrit ».
2. Absence de contestation : Il a été noté qu'aucune contestation n'a été faite par la SCI Les Forgerons quant à l'exécution complète du jugement. Cela a validé la position de la communauté d'agglomération et a enlevé toute base pour la liquidation de l'astreinte.
Interprétations et citations légales
La décision s'appuie sur l'article L. 911-7 du code de justice administrative. Cet article stipule les conditions à respecter en cas d'inexécution d'une décision de justice. Plus précisément, il dispose que :
- Procédure de liquidation de l'astreinte : "En cas d'inexécution totale ou partielle ou d'exécution tardive, la juridiction procède à la liquidation de l'astreinte qu'elle avait prononcée."
- Exonération en cas de force majeure : "Sauf s'il est établi que l'inexécution de la décision provient d'un cas fortuit ou de force majeure, la juridiction ne peut modifier le taux de l'astreinte définitive lors de sa liquidation."
Dans ce cas, l'absence d'inexécution et de contestation sur l'exécution des travaux signifie que la condition d'application de l'astreinte n'est pas remplie. Ainsi, la Cour a judicieusement conclu qu'il n'y avait pas lieu de liquider l'astreinte prononcée.
Conclusion : Cette décision illustre les principes de l'exécution des jugements administratifs, tout en protégeant les droits des parties qui ont agi conformément à la loi. La clarté dans la procédure et l'absence de contestation renforcent la légitimité de la non-liquidation de l'astreinte.