Résumé de la décision
M. A..., un ressortissant guinéen, a fait appel d'un jugement du 1er octobre 2019 du Tribunal administratif de Montreuil qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral du 17 avril 2019. Cet arrêté refusait le renouvellement de son titre de séjour en tant qu'étudiant et lui imposait une obligation de quitter le territoire français dans un délai de trente jours. La Cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, estimant que M. A... n'avait pas suffisamment prouvé sa progression dans ses études, et a rejeté ses conclusions concernant l'injonction au préfet ainsi que la demande de dommages et intérêts.
Arguments pertinents
1. Incompétence du signataire et insuffisante motivation : La Cour a rejeté les moyens relatifs à l’incompétence du signataire de l'arrêté, ainsi qu'à l'insuffisante motivation de la décision. Elle a considéré que les premiers juges avaient correctement apprécié le dossier en ce sens, affirmant que M. A... n'apportait pas d'élément nouveau dans ses arguments.
2. Critères d'attribution du titre de séjour : Selon l’article L. 313-7 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, la décision de renouvellement d'un titre de séjour étudiant doit prendre en compte si l’étudiant "suit en France un enseignement" et s'il "justifie qu'il dispose de moyens d'existence suffisants". La Cour a conclu que M. A... n'était pas en mesure de prouver une progression suffisante dans ses études, ce qui justifiait le refus de renouvellement.
Interprétations et citations légales
La décision fait référence à l’article L. 313-7 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, qui stipule que :
> "I. - La carte de séjour temporaire accordée à l'étranger qui établit qu'il suit en France un enseignement ou qu'il y fait des études et qui justifie qu'il dispose de moyens d'existence suffisants porte la mention 'étudiant'."
Cette disposition impose à l'administration d'examiner non seulement l'inscription de l’étudiant à une institution, mais surtout le caractère réel et sérieux de ses études. La Cour, se fondant sur les éléments du dossier, a constaté que M. A... n'avait validé que 50 % de ses étudiantes sur deux années consécutives, ce qui a conduit le préfet à refuser le renouvellement de son titre de séjour.
En conclusion, la décision met en lumière l'importance pour les étudiants étrangers de justifier d'une progression sérieuse et continue dans leur parcours académique pour obtenir ou renouveler un titre de séjour en France.