Résumé de la décision :
La Cour administrative d'appel a été saisie par M. et Mme B... pour annuler un jugement du Tribunal administratif de Cergy-Pontoise et obtenir la décharge d'une cotisation supplémentaire d'impôt sur le revenu concernant l'année 2011. L'administration fiscale avait rejeté une imputation de déficit sur le revenu global, supprimé un abattement pour enfants mariés à charge, et réduit le quotient familial des requérants. Par décision du 6 novembre 2017, une partie des rectifications a été abandonnée par l'administration, rendant une partie de la demande sans objet. La Cour a rejeté le surplus des conclusions des requérants et n'a pas accordé de remboursement de frais.
Arguments pertinents :
1. Insuffisance de motivation : M. et Mme B... ont contesté le caractère insuffisamment motivé de la proposition de rectification, arguant que cela contrevenait aux exigences de l'article L. 57 du livre des procédures fiscales. Ils soutiennent que ce manque de précision a entravé leur droit à la communication des renseignements utilisés par l'administration.
- Citation pertinente : « la proposition de rectification [...] ne précise pas davantage la nature, la teneur et l'objet des renseignements obtenus par le service ».
2. Erreurs dans la déclaration de leur fille : Les requérants ont fait valoir que leur fille, bien qu'ayant déclaré ses revenus séparément, aurait dû être rattachée à leur foyer fiscal. Ils invoquent le rattachement justifié par la doctrine administrative, indépendamment des conditions de l'article 6 du code général des impôts.
- Citation pertinente : « même si leur fille [...] ne remplissait pas les conditions prévues au 3 de l'article 6 du code général des impôts [...] le rattachement à leur foyer fiscal [...] est admis par la doctrine ».
Interprétations et citations légales :
1. Article L. 57 du livre des procédures fiscales : Cet article impose à l'administration de motiver ses propositions de rectification de manière suffisante, afin de garantir le droit à la défense des contribuables.
- Interprétation : L'exigence de motivation va au-delà d'une simple énonciation des faits, elle doit permettre aux contribuables de comprendre les fondements de l'imposition et de contester de manière éclairée.
2. Article 6 du Code général des impôts : Cet article définit les conditions dans lesquelles une personne peut être rattachée à un foyer fiscal. La décision de la Cour met en avant que même si certaines conditions ne sont pas remplies, le rattachement peut encore être justifié par des éléments de doctrine administrative.
- Interprétation : La Cour s'est fondée sur la doctrine administrative pour établir que des exceptions peuvent exister dans le rattachement à un foyer fiscal, remettant en question l'application stricte de l'article.
En somme, la décision de la Cour reflète l'importance de la motivation des rectifications fiscales par l'administration et souligne une certaine flexibilité dans l'application des règles de rattachement fiscal quand il s'agit des situations familiales particulières.