Résumé de la décision
La société civile immobilière (SCI) Saintry-Domaines a conteste un jugement du tribunal administratif de Versailles qui rejetait ses demandes relatives à des permis de construire et de démolition, tout en lui imposant de verser une somme à la commune de Saintry-sur-Seine. En mars 2019, la SCI a interjeté appel. Cependant, par un mémoire déposé en août 2021, la SCI a décidé de se désister de sa requête. La cour administrative a pris acte de ce désistement et a rejeté les demandes de la commune visant à obtenir une somme en application de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Arguments pertinents
1. Désistement de la requête : La cour a enregistré le désistement de la SCI comme étant pur et simple, ce qui ne pose aucune objection. Cela souligne le principe selon lequel une partie peut à tout moment renoncer à son action en justice.
2. Absence de condamnation : Devant la situation de désistement, la cour a décidé qu'il n'y avait pas lieu de condamner la SCI Saintry-Domaines à verser une somme à la commune, conformément aux dispositions prévues par l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
> "Il n'y a pas lieu, dans les circonstances de l'espèce, de mettre à la charge de la SCI Saintry-Domaines le versement d'une somme au bénéfice de la commune de Saintry-sur-Seine."
Interprétations et citations légales
Dans cette affaire, la cour fait référence à plusieurs dispositions légales importantes :
1. Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article stipule que dans le cadre des instances, le juge peut condamner la partie perdante à verser une somme à l'autre partie pour couvrir des frais exposés et non compris dans les dépens. La cour a appliqué cet article pour conclure qu'aucune condamnation n'était justifiée :
> "Dans toutes les instances, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou, à défaut, la partie perdante, à payer à l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens."
2. Considération de l'équité : La décision implique également une évaluation équitable des circonstances avant de statuer sur les frais :
> "Le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie condamnée. Il peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il n'y a pas lieu à cette condamnation."
Ainsi, la cour a démontré qu'elle prenait en compte non seulement le désistement, mais également l'équité dans sa décision concernant les frais. La décision met en lumière l'importance du droit de désistement en procédure administrative, tout en reflétant la nature discrétionnaire de la cour lorsqu'il s'agit d'évaluer les frais juridiques.