Résumé de la décision
M.B..., ressortissant marocain, a contesté un arrêté préfectoral imposant une obligation de quitter le territoire français dans un délai de trente jours. Par un jugement du 5 janvier 2018, le Tribunal administratif de Versailles a rejeté sa demande d'annulation de cet arrêté. M. B... a saisi la Cour pour l'annulation de ce jugement et de l'arrêté, ainsi que pour obtenir la délivrance d'une carte temporaire de séjour. La Cour a rejeté sa requête, confirmant ainsi la décision du Tribunal administratif.
Arguments pertinents
1. Insuffisance de motivation : M.B... a argué que l'arrêté préfectoral était insuffisamment motivé. La Cour, en se fondant sur les motifs énoncés par le Tribunal administratif, a décidé d'écarter ce moyen, précisant qu'il ne contenait pas d'éléments de fait ou de droit nouveaux.
2. Droit au respect de la vie privée et familiale : M.B... a soutenu que l'arrêté portait une atteinte disproportionnée à son droit au respect de sa vie privée et familiale selon l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme. Cependant, la Cour a jugé ce moyen infondé, notant que M.B..., célibataire et sans enfant à charge, n'avait pas établi de lien familial suffisant pour justifier cette protection, ayant vécu principalement au Maroc jusqu'à l'âge de 22 ans.
Interprétations et citations légales
1. Insuffisance de motivation : La Cour a fait référence à la nécessité d'établir des faits ou des arguments nouveaux pour contester une décision antérieure. Dans ce cas, elle a cité : « le moyen tiré d'une insuffisance de motivation ne comportant aucun élément de fait ou de droit nouveau... il y a lieu, dès lors, de l'écarter par adoption des motifs retenus par le premier juge. »
2. Article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme : La Cour a relevé que cette disposition protège le droit au respect de la vie privée et familiale, mais n'exclut pas l'intervention des autorités publiques lorsque celle-ci est justifiée. Elle a analysé les circonstances personnelles de M.B..., concluant que l'intérêt de l'État à faire respecter la législation sur l'immigration prévalait dans ce cas. À cet égard, elle mentionne : « M.B... ne se trouvait que depuis quelques mois en France à la date de la décision... Dès lors, le moyen tiré de ce que cette décision serait de nature à porter une atteinte disproportionnée est infondé. »
Conclusion
La Cour a confirmé le rejet de la demande de M.B..., considérant que les motifs de sa contestation ne reposaient pas sur des arguments juridiques solides ou sur des circonstances personnelles justifiant une dérogation à la règle d'expulsion. Cette décision reflète une interprétation stricte des normes régissant l'immigration et les droits des étrangers, plaçant un poids significatif sur la législation en vigueur et sur l'intérêt public.