Résumé de la décision :
La SARL COM@CONCEPT a contesté un jugement du Tribunal administratif de Cergy-Pontoise, qui avait rejeté sa demande de décharge d'impositions (taxe sur la valeur ajoutée et impôt sur les sociétés) suite à une vérification de comptabilité. Après l'introduction de l'appel, la liquidation de la société a été prononcée pour insuffisance d'actif, et les opérations de liquidation ont été clôturées. La Cour a constaté que la société n'était plus régulièrement représentée en raison de la perte de sa personnalité juridique, rendant ainsi la requête irrecevable.
Arguments pertinents :
1. Irrégularité de la procédure d'imposition : La SARL COM@CONCEPT a soutenu qu'elle avait été privée des garanties procédurales prévues, notamment de l'article L. 16 B du livre des procédures fiscales, ce qui a été un argument central dans sa contestation.
2. Absence de preuve de l'envoi de la mise en demeure : La société a contesté la validité des avis d'imposition en soulignant que l'administration n'avait pas prouvé l'envoi de la mise en demeure, un point clé dans la défense de ses droits.
3. Mise en cause de la motivation des avis de recouvrement : Elle a également fait valoir que les avis de mise en recouvrement étaient insuffisamment motivés, en violation de l'article R. 256-1 du livre des procédures fiscales.
4. Challenging des montants réclamés : La requête indiquait des montants de taxes déjà acquittés et contestait les rehaussements en matière d'impôt sur les sociétés, arguant de l'interdépendance entre les structures de la société requérante et d'autres entités.
Interprétations et citations légales :
1. Code de commerce - Article L. 237-2 : Cet article stipule que "la personnalité morale de la société subsiste pour les besoins de la liquidation, jusqu'à la clôture de celle-ci", ce qui signifie que même après liquidation, une société peut agir en justice tant qu'elle n'est pas dissoute.
2. Perte de personnalité juridique : La décision souligne que, malgré l'existence d'actions possibles après la liquidation, le manque de désignation d'un mandataire ad hoc pour représenter la société dans son appel a conduit à une absence de représentation régulière, déclarant ainsi que la SARL COM@CONCEPT n'avait plus qualité à agir au moment où son appel a été examiné. Cela souligne l'importance d'une représentation légale appropriée en cas de liquidation.
3. Conformité procédurale : La décision insiste sur le fait que pour qu'une société puisse poursuivre des actions en justice, elle doit rester représentée, et qu'en l'absence de cette représentation, il n'y a pas lieu d'examiner les conclusions de la requête.
En résumé, la décision de la Cour est fondée sur des considérations procédurales importantes concernant la représentation légale d'une société après sa liquidation, précisant les implications de l'absence de mandataire ad hoc en matière de capacité à agir en justice.