Résumé de la décision
M. A..., un ressortissant algérien, a contesté un arrêté du préfet des Hauts-de-Seine qui rejetait sa demande de renouvellement de titre de séjour en tant qu'étudiant, lui imposant l'obligation de quitter le territoire français. En appel, le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise a confirmé cette décision le 28 juillet 2016. M. A... a soutenu que l'arrêté était entaché d'erreurs d'appréciation et portait atteinte à sa vie privée et familiale. La Cour a jugé que l'administration avait correctement évalué la situation académique de M. A... et n'a pas porté atteinte à ses droits.
Arguments pertinents
1. Erreur d'appréciation sur les études : M. A... a parlé d'une erreur sur le caractère réel et sérieux de ses études, affirmant qu'il a suivi un MBA. La Cour a statué que, malgré son obtention de la première année, il ne justifiait pas une progression sérieuse dans ses études, notamment parce qu'il a demandé à suivre des cours d'anglais dans un établissement non reconnu. La Cour a conclu que le préfet n’avait pas commis d’erreur d’appréciation dans le refus de renouvellement.
Citation pertinente : « le préfet des Hauts-de-Seine n'a pas commis d'erreur d'appréciation, en refusant à M. A... le certificat de résidence que celui-ci sollicite, pour défaut de caractère réel et sérieux de ses études ».
2. Droit à la vie privée et familiale : M. A... a évoqué la protection de sa vie familiale au sens de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme en raison de son mariage avec une compatriote résidant en France. La Cour a constaté que son épouse étant sur le territoire avec un statut d'étudiant ne justifiait pas un droit au séjour stable pour M. A..., et qu'il avait encore des attaches dans son pays d'origine.
Citation pertinente : « l'arrêté attaqué n'a pas porté au droit au respect de sa vie privée et familiale une atteinte disproportionnée par rapport aux buts en vue desquels cet acte a été pris ».
3. Conséquences personnelles de la décision : La Cour a également analysé les conséquences de l'arrêté sur la situation personnelle de M. A... et a estimé qu'il n'y avait pas d'erreur manifeste dans l'évaluation de l'impact de cette décision sur sa vie.
Citation pertinente : « il ne ressort pas des pièces du dossier que le préfet des Hauts-de-Seine aurait commis une erreur manifeste dans l'appréciation des conséquences de sa décision sur la situation personnelle du requérant ».
Interprétations et citations légales
Lors de la décision, plusieurs textes de loi ont été interprétés :
1. Protocole annexé à l'accord franco-algérien :
- Interprétation : Les demandes de certificats de résidence en tant qu'étudiant doivent démontrer un réel engagement dans des études sérieuses, selon le protocole stipulant que les étudiants doivent justifier de moyens d'existence suffisant et d'une inscription dans un établissement d'enseignement reconnu.
- Citation : Protocole annexé à l'accord franco-algérien : "Les ressortissants algériens qui suivent un enseignement, un stage, ou font des études en France... un certificat de résidence valable un an, renouvelable et portant la mention 'étudiant'".
2. Convention européenne des droits de l'homme :
- Interprétation : L'atteinte à la vie privée et familiale ne doit pas être disproportionnée par rapport aux considérations d'ordre public ou à la régulation des flux migratoires. La notion d'attaches familiales doit être sur une base objective tout en prenant en compte la situation personnelle de l'individu.
- Citation : Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales - Article 8 : "Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance".
3. Code de justice administrative :
- Interprétation : Le tribunal administratif a le pouvoir de contrôler l'appréciation des décisions administratives, mais cette appréciation est limitée par un standard d'erreur manifeste, qui n'a pas été respecté dans le cas présent.
- Citation : Code de justice administrative - Article L. 761-1 : "La partie perdante peut être condamnée à payer une somme au titre des frais exposés par l'autre partie".
En conclusion, la Cour