Résumé de la décision
M. C..., de nationalité algérienne, a contesté le jugement du Tribunal administratif de Montreuil qui a rejeté sa demande d'annulation des décisions du préfet de la Seine-Saint-Denis. Ces décisions comprenaient le refus de délivrance d'un titre de séjour, l'obligation de quitter le territoire français, et la fixation du pays de renvoi. M. C... soutenait que le préfet avait méconnu ses droits en vertu de l'accord franco-algérien et de la Convention européenne des droits de l'homme. Le tribunal a finalement rejeté sa requête, considérant que le préfet avait agi dans le cadre de son pouvoir discrétionnaire et que les décisions étaient légales.
Arguments pertinents
1. Refus de titre de séjour : Le tribunal a souligné que le préfet n'était pas tenu d'examiner d'office d'autres bases légales pour la délivrance d'un titre de séjour, en l'absence de demande explicite de M. C... à cet égard. Le tribunal a noté que M. C... n'avait pas produit de preuves suffisantes pour soutenir sa demande de certificat de résidence sur le fondement de l'accord franco-algérien.
> "Dès lors que ces conditions sont régies de manière exclusive par l'accord franco-algérien du 27 décembre 1968, un ressortissant algérien ne peut utilement invoquer les dispositions de cet article à l'appui d'une demande d'admission au séjour sur le territoire national."
2. Droit au respect de la vie privée et familiale : Le tribunal a estimé que le refus de titre de séjour ne portait pas une atteinte disproportionnée au droit de M. C... au respect de sa vie privée et familiale, compte tenu de son statut personnel et de ses antécédents judiciaires.
> "En refusant de lui délivrer un titre de séjour, le préfet n'a pas porté au droit de l'intéressé au respect de sa vie privée et familiale une atteinte disproportionnée par rapport aux buts poursuivis."
3. Obligation de quitter le territoire : Le tribunal a également rejeté les arguments de M. C... concernant l'illégalité de l'obligation de quitter le territoire, en raison de l'absence d'illégalité dans le refus de titre de séjour.
> "Faute pour le requérant d'établir l'illégalité de la décision portant refus de titre de séjour, le moyen tiré, par voie d'exception, de l'illégalité de cette décision à l'appui des conclusions dirigées contre l'obligation de quitter le territoire français et la décision fixant le pays de destination ne peut, dès lors, qu'être écarté."
Interprétations et citations légales
1. Accord franco-algérien : L'accord du 27 décembre 1968 régit les conditions d'admission des ressortissants algériens en France. Le tribunal a interprété que cet accord ne prévoyait pas de modalités d'admission exceptionnelle au séjour, mais n'interdisait pas au préfet d'exercer son pouvoir discrétionnaire pour délivrer un certificat de résidence.
> "Il appartient au préfet, dans l'exercice du pouvoir discrétionnaire dont il dispose sur ce point, d'apprécier, compte tenu de l'ensemble des éléments de la situation personnelle de l'intéressé, l'opportunité d'une mesure de régularisation."
2. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : L'article L. 313-14 précise les conditions de délivrance des titres de séjour. Le tribunal a noté que ces conditions sont exclusives et que M. C... ne pouvait pas invoquer d'autres dispositions pour sa demande.
> "Portant sur la délivrance des catégories de cartes de séjour temporaire prévues par les dispositions auxquelles il renvoie, l'article L. 313-14 est relatif aux conditions dans lesquelles les étrangers peuvent être admis à séjourner en France."
3. Convention européenne des droits de l'homme : L'article 8 de cette convention protège le droit au respect de la vie privée et familiale. Le tribunal a jugé que le refus de titre de séjour ne violait pas ce droit, compte tenu des circonstances personnelles de M. C...
> "Pour les mêmes motifs, le moyen tiré de la méconnaissance des stipulations de l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales doit être écarté."
En conclusion, la décision du tribunal a été fondée sur une interprétation stricte des textes législat