Résumé de la décision
Dans le cadre d'une requête en référé introduite par le syndicat UATS-Unsa-Ministère des outre-mer, celui-ci a demandé l'annulation de l'arrêté du 26 juillet 2018, arguant de l'illégalité de cet arrêté qui ne créait pas de comités techniques pour certains agents. Le juge des référés a rejeté cette requête, considérant qu'elle ne relevait pas de ses compétences, en vertu des dispositions du code de justice administrative.
Arguments pertinents
Le juge relève plusieurs points essentiels dans son argumentation :
1. Incompétence du juge des référés : La demande d'annulation et de création de comités techniques ne relève pas des compétences conférées au juge des référés. Ainsi, le juge a déclaré que "toute demande qui n'entre dans aucune des compétences confiées au juge des référés" doit être rejetée, en vertu de l'article L. 522-3 du code de justice administrative.
2. Urgence non satisfaite : Bien que le syndicat soutienne que la condition d'urgence est remplie, le juge ne trouve pas suffisante cette assertion. Selon l'article L. 521-2, le juge ne peut ordonner des mesures que si l'urgence est justifiée et que l'atteinte à une liberté fondamentale est prouvée, ce qui n'est pas le cas ici.
Interprétations et citations légales
Le jugement repose sur des interprétations précises des textes légaux en question :
1. Code de justice administrative - Article L. 521-2 : Cet article permet au juge des référés d'ordonner des mesures pour la sauvegarde d'une liberté fondamentale lorsqu'une atteinte grave et manifestement illégale a été réalisée. Toutefois, dans la situation présente, le juge n'a pas constaté une telle atteinte, ni une justification suffisante de l'urgence alléguée.
2. Code de justice administrative - Article L. 522-3 : Cet article permet au juge de rejeter une requête sans instruction ni audience si la condition d'urgence n'est pas remplie. Le juge a appliqué cette disposition pour étayer son rejet, considérant que la requête du syndicat ne relève pas de la compétence administrative.
En conclusion, la décision s'appuie sur des critères clairs d'interprétation des compétences juridictionnelles et des conditions d'urgence stipulées dans le code de justice administrative pour justifier le rejet de la demande du syndicat.