Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. B... demande la suspension de l'exécution d'un arrêté de débet par la direction générale des finances publiques, ainsi que la cessation d'une saisie conservatoire sur ses indemnités de fin de fonctions. M. B... invoque une situation d'urgence liée à sa vulnérabilité après un retour d'urgence en France, et soulève des doutes quant à la légalité des décisions contestées. Le juge des référés, après examen, a rejeté la requête de M. B... en raison de la compétence du Conseil d'État qui ne s'étend pas à ce litige spécifique.
Arguments pertinents
1. Condition d'urgence : M. B... soutient que la condition d'urgence est remplie en raison de sa vulnérabilité après avoir laissé son patrimoine en Yémen. Cependant, le juge considère que celle-ci n'est pas suffisante au regard des circonstances.
2. Doute sur la légalité : M. B... affirme qu'il existe un doute sérieux quant à la légalité des décisions contestées. Toutefois, le juge souligne que le Conseil d'État n’est pas compétent pour examiner ces décisions, écartant ainsi l’argument.
3. Erreur manifeste d’appréciation : M. B... argue que les décisions sont entachées d'une erreur manifeste d'appréciation, en raison des fautes de ses employeurs et des difficultés rencontrées. Le juge conclut que cette question ne relève pas de sa compétence.
4. Inapplicabilité des décisions : Il est précisé que les décisions contestées ne font pas l’objet de la compétence du Conseil d'État, ce qui rend la demande irrecevable.
Interprétations et citations légales
Le juge des référés fait référence aux articles du Code de justice administrative pour justifier sa décision :
- Condition d'urgence : Selon le Code de justice administrative - Article L. 521-1, la suspension d'une décision administrative requiert que "l'urgence le justifie".
- Compétence du Conseil d’État : L'article R. 311-1 , qui précise que certaines décisions, comme celles contestées par M. B..., ne relèvent pas de la compétence du Conseil d'État en tant que juge de première instance.
- Procédure de rejet : L'article L. 522-3 du même code prévoit que le juge des référés peut rejeter une requête sans instruction lorsque l’urgence n'est pas remplie ou lorsque la demande est manifestement mal fondée.
En résumé, les décisions contestées de M. B... n'ont pas été examinées par le Conseil d'État en raison de l'inapplicabilité de la compétence pour le litige, entrainant le rejet de sa requête.