Résumé de la décision
La décision concerne une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soulevée par Mme B..., contestant la conformité des dispositions du III de l'article 81 quater du code général des impôts à la Constitution. Le Conseil d'État a statué que la conformité des dispositions contestées avait déjà été examinée par le Conseil constitutionnel dans sa décision n° 2007-555 DC du 16 août 2007, qui avait déclaré ces dispositions conformes à la Constitution. Par conséquent, le Conseil d'État a décidé qu'il n'y avait pas lieu de renvoyer de nouveau la question au Conseil constitutionnel.
Arguments pertinents
1. Examen de la conformité à la Constitution : Le Conseil d'État a rappelé que la transmission d'une question prioritaire de constitutionnalité au Conseil constitutionnel est soumise à la condition que la disposition contestée n'ait pas déjà été déclarée conforme à la Constitution, sauf changement de circonstances.
- Citation pertinente : "La transmission au Conseil constitutionnel par le Conseil d'Etat d'une question prioritaire de constitutionnalité se subordonne à la condition que la disposition contestée n'ait pas déjà été déclarée conforme à la Constitution."
2. Référence à une décision antérieure : Le Conseil constitutionnel avait déjà jugé, dans sa décision n° 2007-555 DC, que les dispositions de l'article 1er de la loi du 21 août 2007 n'étaient contraires à aucune règle ni principe de valeur constitutionnelle.
- Citation pertinente : "Aucun changement de circonstances survenu depuis cette décision n'est de nature à justifier que la conformité de ces dispositions à la Constitution soit à nouveau examinée par le Conseil constitutionnel."
Interprétations et citations légales
Dans cette décision, plusieurs articles de lois et ordonnances ont été interprétés :
- Ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958 - Article 23-5 : Cet article stipule les conditions sous lesquelles le Conseil d'État peut transmettre une QPC au Conseil constitutionnel.
- Citation : "Le moyen tiré de ce qu'une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution peut être soulevé, y compris pour la première fois en cassation, à l'occasion d'une instance devant le Conseil d'Etat."
- Ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958 - Article 23-2 : Détaille les conditions nécessaires pour la transmission d'une QPC au Conseil constitutionnel, notamment que la disposition contestée doit être applicable au litige et ne pas avoir déjà été déclarée conforme dans une décision antérieure.
- Citation : "Elle n'a pas déjà été déclarée conforme à la Constitution dans les motifs et le dispositif d'une décision du Conseil constitutionnel."
- Loi n° 2007-1223 du 21 août 2007 - Concernant les dispositions du code général des impôts examinées ici, il s'agit d'une loi visant à promouvoir le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat, et qui a été déclarée conforme à la Constitution dans le cadre de la décision mentionnée.
Ces interprétations mettent en lumière les contraintes procédurales sur la possibilité de soulever des QPC lorsque les dispositions législatives concernées ont déjà été validées par le Conseil constitutionnel.