Résumé de la décision
La décision concerne la protestation de M. E... contre l'élection de M. B... en tant que maire de Montcourt, ainsi que l'élection des adjoints au maire. Le tribunal administratif de Besançon a rejeté sa protestation en première instance. En appel, la requête de M. E... a également été rejetée, le tribunal ayant considéré que les allégations de M. E... concernant des interventions non autorisées durant la séance d'élection n'étaient pas fondées.
Arguments pertinents
1. Portée du mémoire de M. C... : Le tribunal a estimé que le mémorial de M. C... avait été correctement interprété comme visant à rejeter la protestation de M. E... demandant l'annulation de l'élection. Cela démontre que le tribunal a appliqué une bonne compréhension des enjeux juridiques de la requête.
2. Regularité de la séance d'élection : Le tribunal a confirmé que la séance d'élection du maire et de ses adjoints n'avait pas eu lieu à huis clos, et M. E... n'a pas prouvé que deux personnes non membres du conseil avaient perturbé les débats. Cette constance dans le jugement est fondée sur les dispositions légales régissant l’ordre des débats et la conduite des séances.
Interprétations et citations légales
1. Code général des collectivités territoriales - Article L. 2122-7 : Cet article stipule que "Le maire et les adjoints sont élus au scrutin secret et à la majorité absolue", soulignant l'importance d'une procédure d'élection claire et démocratique.
2. Article L. 2121-18 : Il indique que "Les séances des conseils municipaux sont publiques", mais permet une dérogation à huis clos si la demande est validée par la majorité. Dans ce cas précis, cette règle vise à protéger la transparence tout en permettant la gestion d'éventuelles perturbations.
3. Ordonnance n° 2020-562 du 13 mai 2020 - Article 10 : Cet article a introduit des adaptations temporaires pour la tenue des réunions des conseils municipaux dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire. Il permet aux présidents d'organe délibérant de restreindre l'accès du public pour des raisons sanitaires, ce qui était pertinent dans le contexte de l’élection.
L'interprétation de ces articles par le tribunal démontre l'équilibre entre la nécessité de transparence démocratique et les exigences de sécurité sanitaire, ainsi que le respect des procédures d'élection établies. Ainsi, le tribunal a conclu que M. E... ne pouvait pas soutenir que la régularité de l'élection était mise en cause.
Conclusion
La décision a rejeté les allégations de M. E... concernant la régularité de l'élection du maire et des adjoints, et a affirmé la validité des procédures suivies durant cette élection, conformément aux dispositions légales applicables. Le tribunal a réaffirmé le principe de la majorité absolue dans les élections municipales tout en tenant compte des circonstances exceptionnelles liées à l'épidémie de COVID-19.