Résumé de la décision
La décision concerne une plainte déposée par Mme A... auprès de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) contre la société Viadeo, suite à un refus de suppression de ses données personnelles. Mme A... a allégué que ses nom et prénom, lorsqu'ils sont saisis sur Google, divulguent des informations la concernant sur le réseau social Viadeo. La CNIL a clôturé la plainte, indiquant que les profils associés à ces informations étaient en réalité ceux de tierces personnes. Le tribunal a rejeté la demande d'annulation de la décision de la CNIL, statuant qu'aucune erreur manifeste d'appréciation n'avait été commise.
Arguments pertinents
1. Interprétation correcte de la plainte : La CNIL a correctement analysé la plainte de Mme A..., concluant que les profils apparaissant sur le site de Viadeo ne concernaient pas Mme A..., mais des tiers. Cette interprétation est conforme aux prérogatives de la CNIL et à son rôle d'autorité administrative indépendante.
2. Application des droits des personnes concernées : L'article 40 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, qui permet à toute personne physique de demander la rectification ou l'effacement de données personnelles, n'a pas été enfreint puisque les données concernées ne relevaient pas de Mme A....
3. Absence d'erreur manifeste d'appréciation : Le tribunal a constaté que la CNIL n'avait pas entaché sa décision d'une erreur manifeste d'appréciation, ce qui est essentiel pour maintenir la décision de clôture de la plainte.
Interprétations et citations légales
1. Loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 - Article 11 : Cet article définit les missions de la CNIL, précisant qu'elle "reçoit les réclamations, pétitions et plaintes relatives à la mise en oeuvre des traitements de données à caractère personnel". Cet article confère à la CNIL le pouvoir d'apprécier la recevabilité et le bien-fondé des plaintes qui lui sont soumises.
2. Loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 - Article 38 : Il stipule que "toute personne physique a le droit de s'opposer, pour des motifs légitimes, à ce que des données à caractère personnel la concernant fassent l'objet d'un traitement". Cet article souligne l'importance de la protection des données personnelles et les prérogatives accordées à l’individu pour s’opposer à des traitements non consentis.
3. Loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 - Article 40 : Cet article permet à toute personne de demander la rectification ou l'effacement des données inexactes la concernant. Dans cette affaire, le tribunal a conclu que la CNIL n'avait pas enfreint ce droit, car les données en question n'appartenaient pas à Mme A....
En conclusion, la décision est fondée sur une interprétation rigoureuse des lois en vigueur et sur l'application des droits de protection des données personnelles, sans erreur manifeste d'appréciation de la CNIL.