Résumé de la décision
La décision concerne un pourvoi du Syndicat Mixte Haute-Saône Numérique (SMHSN) contre un jugement du tribunal administratif de Besançon du 2 avril 2019, qui avait ordonné la communication à la société FM Projet de documents relatifs à un marché public conclu entre le SMHSN et la société Orange. La formation de jugement a ordonné le sursis à exécution de la décision, considérant que les conditions légales étaient réunies pour justifier cette mesure.
Arguments pertinents
1. Caractère irréversible de la communication : La décision note que la communication des documents au demandeur (FM Projet) présente un caractère irréversible, ce qui entraîne des conséquences difficilement réparables : "la communication, indépendamment du contenu des documents en cause, revêtirait un caractère irréversible."
2. Sérieux des moyens invoqués : Le tribunal a jugé que le moyen allégué par le SMHSN, selon lequel la décision du tribunal administratif de Besançon était entachée d'une erreur de droit, était sérieux et susceptible de justifier non seulement l’annulation de la décision, mais également l'infirmation de la solution retenue par les juges du fond : "en l'état de l'instruction, sérieux et de nature à justifier, outre l'annulation de ce jugement, l'infirmation de la solution retenue par les juges du fond."
Interprétations et citations légales
La décision s'appuie sur deux articles importants :
1. Code de justice administrative - Article R. 821-5 : Cet article stipule que la formation de jugement peut ordonner un sursis à l'exécution d'une décision juridictionnelle si "cette décision risque d'entraîner des conséquences difficilement réparables et si les moyens invoqués paraissent, en l'état de l'instruction, sérieux." Cela indique que le tribunal a le pouvoir d'évaluer le risque de préjudice lié à l'exécution d'un jugement en fonction des circonstances présentées.
2. Interprétation du droit à communication : La décision s'interroge sur le droit de communication des documents et conclut que des considérations pratiques (mobilisation de moyens matériels et humains) ne peuvent pas faire obstacle à ce droit. Cette interprétation souligne que le droit à la communication doit être respecté indépendamment des coûts ou des difficultés qu'il pose.
En somme, la décision souligne l'importance de protéger les droits procéduraux tout en s'assurant que ceux-ci ne provoquent pas des effets irréversibles en attendant l'examen du pourvoi.