Résumé de la décision
M. B... a saisi le tribunal administratif de Montreuil pour demander la condamnation de la caisse d'assurance vieillesse, invalidité et maladie des cultes (CAVIMAC) à indemniser son préjudice matériel et moral lié à l'absence de prise en compte d'une période de sa carrière religieuse lors de la liquidation de sa pension de retraite en 2006. Il a soutenu que cette omission était due à l'illégalité de l'article 1.23 du règlement intérieur des prestations de la caisse. Le tribunal a rejeté sa demande par jugement du 27 novembre 2014. M. B... a alors formé une cassation contre ce jugement, qui a été examinée avec la conclusion qu'aucun préjudice direct ne pouvait être établi. La cour a donc rejeté sa demande et a confirmé le jugement du tribunal.
Arguments pertinents
1. Sur la régularité du jugement : Le jugement a été signé par le président, le rapporteur et le greffier, rendant ainsi la critique de M. B... sur l'irrégularité de la procédure non fondée. Comme indiqué dans la décision : « il résulte de l'examen de la minute du jugement attaqué... que M. B... n'est pas fondé à soutenir que le jugement serait irrégulier ».
2. Sur le préjudice matériel : La cour a établi que les demandes de M. B... étaient en réalité des contestations du montant de sa pension, ce qui devait être tranché par les juridictions compétentes en matière de sécurité sociale. La saisie du tribunal administratif était inappropriée. La cour a précisé : « l'existence de la voie de recours dont disposait M. B... s'opposait à ce qu'il engage devant le tribunal administratif une action mettant en cause la responsabilité de la caisse ».
3. Sur le préjudice moral : Le tribunal a déterminé qu'il n'existait pas de lien direct entre l'illégalité des dispositions et le préjudice moral avancé. Il a souligné que ce préjudice découlait plutôt de la décision de liquidation de la pension et non des règles de la caisse. Cela a été illustré par cette observation : « en écartant ainsi l'existence d'un lien direct de causalité... le tribunal administratif de Montreuil n'a pas commis d'erreur de droit ».
Interprétations et citations légales
1. Régularité du jugement : La décision insiste sur l'importance de la conformité procédurale dans le choix de la juridiction compétente. Ainsi, R. 741-7 du code de justice administrative stipule la nécessité de signatures pour garantir la validité des jugements.
2. Préjudice matériel : Le recours à l'article L. 142-1 du code de la sécurité sociale est central dans cette affaire, car il établit que les litiges concernant le montant des pensions doivent se résoudre devant les tribunaux compétents en matière de contentieux général de la sécurité sociale : « un tel litige... s'oppose à ce qu'il engage devant le tribunal administratif une action ».
3. Préjudice moral : La cour a mis en évidence que les préjudices suggérés ne découlaient pas directement de l'illégalité mais d'une décision administrative distincte, soulignant ainsi la nécessité d'un lien de causalité direct pour établir la responsabilité. Ce point est illustré par l'affirmation selon laquelle « le préjudice moral allégué par M. B... ne résultait pas directement de l'illégalité ».
En somme, la décision rejette les arguments de M. B... sur la base de la compétence des juridictions et de la nécessité d'un lien de causalité direct pour établir la responsabilité, tout en confirmant la régularité des procédures jugées.