Résumé de la décision :
La décision concerne un pourvoi en cassation formé par M. A... contre un arrêt de la cour administrative d'appel de Marseille du 24 avril 2015. Cette cour avait rejeté l'appel de M. A... contre un jugement du tribunal administratif de Marseille qui avait lui-même rejeté sa demande d'annulation de l'arrêté de cessibilité du 17 décembre 2009, portant sur des parcelles expropriées pour cause d'utilité publique. La cour a jugé que l'autorité expropriante avait le droit de reprendre un arrêté de cessibilité même en l'absence de décision du juge sur une précédente demande de restitution des biens par M. A.... En conclusion, la demande de M. A... a été rejetée et il a été condamné à verser 3 000 euros à la commune de Méailles au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Arguments pertinents :
1. Droit de reprise de l’arrêté de cessibilité : La cour a affirmé que "l'autorité expropriante pouvait reprendre un arrêté de cessibilité portant sur les parcelles litigieuses alors même que la décision du juge de l'expropriation n'était pas encore intervenue". Ce jugement souligne que les droits et garanties de M. A... en vertu du code de l’expropriation n'avaient pas été violés.
2. Validité des variantes proposées : Elle a également jugé que "les variantes proposées par M. A... ne permettaient pas de réaliser l'opération dans des conditions équivalentes sans recourir à l'expropriation". Cela met en lumière que la cour a exercé son appréciation souveraine des faits sans dénaturation.
Interprétations et citations légales :
- Code de l'expropriation pour cause d'utilité publique - Article L. 12-1 : Cet article énonce que "Le transfert de propriété des immeubles ou de droits réels immobiliers est opéré par voie, soit d'accord amiable, soit d'ordonnance". La cour a interprété cet article pour permettre la souplesse dans la gestion des procédures d'expropriation, même en cours de contestation.
- Code de l'expropriation - Article L. 12-5 : L'alinéa précisant que "En cas d'annulation par une décision définitive du juge administratif de la déclaration d'utilité publique ou de l'arrêté de cessibilité, tout exproprié peut faire constater par le juge de l'expropriation que l'ordonnance portant transfert de propriété est dépourvue de base légale" a été appliqué pour examiner la légalité de l’ordonnance d’expropriation initiale. La cour a noté que la décision du juge d'expropriation du 7 janvier 2010, qui a déclaré cette ordonnance sans base légale, n’empêchait pas la réadoption d’un nouvel arrêté.
- Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Finalement, selon cet article, la cour a décidé qu'il n'y avait pas lieu d'imputer les frais de justice à la commune de Méailles, celle-ci n'étant pas partie perdante, en confirmant que "M. A... versera à la commune de Méailles une somme de 3 000 euros". Cela illustre l'application de la responsabilité des parties perdantes dans des litiges administratifs.
Cette analyse des décisions et arguments juridiques a permis de clarifier les points clés retenus par la cour, tout en intégrant des références légales pertinentes.