Résumé de la décision
Par une décision n°392842 du 24 février 2016, le Conseil d'Etat a rejeté le pourvoi de la société Le Vulcain contre un arrêt de la cour administrative de Marseille. En suite, M. A... a formé un recours en rectification d'erreur matérielle, soutenant que la décision contenait une erreur sur la période concernée par l'injonction du tribunal administratif de Marseille, mentionnant erronément 1981-1986 au lieu de 1981-1996. Le Conseil d'Etat a jugé que cette erreur, bien que matérielle, n'était pas déterminante pour la décision prise et a rejeté le recours.
Arguments pertinents
Les arguments clé de la décision du Conseil d'Etat peuvent être regroupés comme suit :
1. Erreur matérielle sans incidence sur la décision : Le Conseil d'Etat reconnaît qu'il y a une erreur matérielle dans la mention de la période, répétée de l'arrêt de la cour administrative d'appel de Marseille. Toutefois, il précise que cette erreur est restée sans influence sur le sens de la décision :
> "cette erreur... est restée sans influence sur le sens de cette décision."
2. Irrecevabilité du recours : Puisque les moyens invoqués par M. A... pour contester la décision n'étaient pas liés à l'erreur matérielle, le recours n'est pas recevable :
> "aucun des moyens invoqués... n'était motivé par l'erreur purement matérielle."
Interprétations et citations légales
Le Conseil d'Etat s'appuie sur le Code de justice administrative, notamment sur l'article R. 833-1. Cet article stipule que :
- Article R. 833-1 : "Lorsqu'une décision d'une cour administrative d'appel ou du Conseil d'Etat est entachée d'une erreur matérielle susceptible d'avoir exercé une influence sur le jugement de l'affaire, la partie intéressée peut introduire... un recours en rectification."
Cette disposition précise que l'erreur matérielle doit avoir été susceptible d'influencer la décision. Le Conseil d'Etat interprète cette exigence comme impliquant non seulement l'existence d'une erreur, mais aussi sa pertinence pour les moyens de droit avancés dans le pourvoi. Le fait que les arguments présentés dans le recours n’évoquent pas l’erreur matérielle mais des éléments différents entraîne que le recours est déclaré irrecevable.
En conclusion, le Conseil d'Etat insiste sur la nécessité que l'erreur matérielle ait un impact sur la décision, ce qui n'était pas le cas ici. Ainsi, même si l'erreur identifiée par M. A... est reconnue, cela ne peut justifier un recours en rectification selon les critères établis par la loi.