Résumé de la décision :
La décision porte sur la requête de M. A..., un demandeur d'asile iranien, qui souhaitait contester un refus de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (O.F.I.I.) d'accorder l'allocation pour demandeur d'asile. M. A... soutenait avoir subi des persécutions en Iran et contestait la décision de l'O.F.I.I. sur la base d'une notification du ministre de l'Intérieur, ainsi que sur des motifs liés à son état de santé et au dépassement d'un délai de 21 jours après l'enregistrement de sa demande. Le juge des référés du tribunal administratif de Nice a rejeté sa demande, considérant qu'il n'existait pas de motifs suffisants pour annuler la décision contestée et que l'absence d'allocation ne constituait pas une atteinte grave et manifestement illégale à son droit d'asile.
Arguments pertinents :
1. Absence de moyens identifiables : Le tribunal a noté que M. A... n’a pas assorti sa requête d’arguments juridiques clairs et identifiables. Le juge a souligné que cette approche ne permettait pas de démontrer l'illégalité de la décision de l’O.F.I.I.
> « M. A... se borne à déclarer qu'il relève appel de l'ordonnance du 26 avril 2019 et n'assortit sa requête d'aucun moyen identifiable ».
2. Insuffisance des motifs d’annulation : Les demandes d’annulation de la décision de l'O.F.I.I. et d'injonction pour des versements rétroactifs ne relèvent pas de la compétence du juge des référés.
> « Les conclusions tendant, d'une part, à l'annulation de la décision du 24 janvier 2019 et, d'autre part, à l'injonction de versement rétroactif ne relèvent pas de l'office du juge des référés ».
3. Droit d'asile et conditions d'éligibilité : Le tribunal a également mentionné que, pour bénéficier des allocations, un demandeur d'asile doit avoir enregistré sa demande et avoir reçu une attestation de l’O.F.I.I. M. A... n’a pas prouvé que son cas justifiait la réintégration dans le système d’accueil.
> « Seules les personnes ayant enregistré leur demande d'asile et s'étant vu remettre l'attestation prévue à l'article L. 741-1 du même code sont susceptibles de bénéficier du dispositif national d'accueil ».
Interprétations et citations légales :
1. Article L. 521-2 du code de justice administrative :
Cet article permet au juge des référés d’ordonner des mesures devant garantir une liberté fondamentale lorsqu’une atteinte grave et manifestement illégale a été portée. Dans cette décision, le tribunal a conclu que M. A... ne prouvait pas l'illégalité manifeste de l'absence de versement de l'allocation.
> « Saisi d'une demande en ce sens justifiée par l'urgence, le juge des référés peut ordonner toutes mesures nécessaires à la sauvegarde d'une liberté fondamentale... » (Code de justice administrative - Article L. 521-2).
2. Article R. 411-1 du code de justice administrative :
Cet article précise que la requête doit contenir l’exposé des faits et des moyens. L'absence d'exposition de moyens légaux pertinents a conduit le juge à considérer la requête comme non fondée.
> « La juridiction est saisie par requête. La requête indique les nom et domicile des parties. Elle contient l'exposé des faits et moyens... » (Code de justice administrative - Article R. 411-1).
3. Importance du droit constitutionnel d'asile :
Le droit d'asile est reconnu comme une liberté fondamentale, mais il doit être exercé dans le cadre légal, ce qui implique une demande d’asile enregistrée. La décision de M. A... a été rejetée au motif qu'il ne respectait pas les conditions d'éligibilité.
> « Le droit constitutionnel d'asile... a pour corollaire le droit de solliciter le statut de réfugié » (Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Articles L. 744-1 à L. 744-9).
En conclusion, la décision rejette la demande de M. A... pour absence de motifs juridiques solides et souligne la nécessité de