Résumé de la décision
Dans cette affaire, la société Severini Pierres et Loisirs a contesté un jugement du tribunal administratif de Bordeaux du 23 novembre 2017. Ce jugement était relatif à la validité d'un permis de construire antérieurement délivré par le maire de Parempuyre le 18 août 2016. Cependant, entre-temps, un nouveau permis a été accordé le 24 mai 2017, remplaçant le permis de 2016. La cour a constaté que, du fait de la délivrance du nouveau permis, le pourvoi de la société se trouvait dépourvu d'objet et a ainsi rejeté le pourvoi comme irrecevable. En outre, les demandes de frais par les autres parties ont également été rejetées.
Arguments pertinents
1. Délai de retrait des permis de construire : La décision rappelle que selon le Code de l'urbanisme - Article L. 424-5, un permis de construire ne peut être retiré que s'il est illégal et dans un délai de trois mois. Passé ce délai, le permis ne peut être retiré que sur demande expresse du bénéficiaire.
2. Effet du nouveau permis : La délivrance du nouveau permis de construire le 24 mai 2017 a automatiquement eu pour effet de rapporter le permis délivré le 18 août 2016. La cour a donc relevé que le pourvoi était dépourvu d'objet car porté sur une décision devenue sans effet suite à la délivrance ultérieure du permis.
3. Irrecevabilité du pourvoi : La cour a déclaré le pourvoi irrecevable, stipulant que la société ne pouvait pas contester un jugement à l’égard d’un permis qui n’avait plus de validité en raison de l'attribution d'un nouveau permis.
Interprétations et citations légales
L'interprétation du Code de l'urbanisme - Article L. 424-5 par la cour souligne l'importance des délais pour la contestation des permis de construire. Le texte spécifie que :
> "le permis de construire [...] ne peuvent être retirés que s'ils sont illégaux et dans le délai de trois mois suivant la date de ces décisions."
Dans ce cas, la cour a illustré que le nouveau permis a absorbé les effets du précédent. Ainsi, la société Severini Pierres et Loisirs ne pouvait justifier d'un intérêt à contester une décision devenue sans objet après l'octroi d'un nouveau permis.
Elle a précisé que :
> "dès la date à laquelle il a été enregistré, le pourvoi de la société Severini Pierres et Loisirs tendant à l'annulation [du jugement] était dépourvu d'objet."
Cette décision souligne l'importance de l'évolution des droits liés aux permis de construire dans l'application des règles de l'urbanisme et la nécessité de respecter les délais de contestation pour préserver la sécurité juridique des actes administratifs.