Résumé de la décision
Dans cette affaire, Monsieur B... A... a formé un pourvoi contre le jugement du 24 avril 2019, par lequel le tribunal administratif de Strasbourg avait rejeté sa demande d'annulation de la décision du conseil municipal de la commune d'Erstein, qui l'excluait de ce conseil. Toutefois, après le dépôt de ce pourvoi, le conseil municipal a été entièrement renouvelé suite aux élections des 15 mars et 28 juin 2020. Par conséquent, le Conseil d'État a jugé que le recours de M. A... était devenu sans objet, et il a décidé de ne plus statuer sur le pourvoi. De plus, aucune des demandes de frais présentées au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative n'a été acceptée.
Arguments pertinents
1. Disparition de l'objet du litige : Le point central de la décision est que, suite à l'élection qui a renouvelé entièrement le conseil municipal, la décision contestée a perdu son effet. Le Conseil d'État a déclaré : "Dans ces conditions, et alors même que cette décision a produit des effets, le recours de M. A... est devenu sans objet."
2. Rejet des conclusions sur les frais : En raison des circonstances particulières de l'affaire, le Conseil d'État a également rejeté les demandes de remboursement des frais, argumentant qu'il n'y avait pas lieu de faire droit aux conclusions des parties à ce sujet.
Interprétations et citations légales
- Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article prévoit que "les frais exposés par une partie dans une instance peuvent, à la demande de cette partie, être mis à la charge de l'autre partie". Toutefois, dans cette affaire, le Conseil a estimé que "dans les circonstances de l'espèce", il n'y avait pas lieu d'accéder à cette demande de remboursement des frais.
- Code général des collectivités territoriales et Code électoral : Bien que ces codes ne soient pas directement cités dans le raisonnement, leur implication demeure essentielle, car ils régissent les modalités d'élections municipales et les conséquences découlant de changements dans les organes collégiaux tels que les conseils municipaux.
Cette décision illustre ainsi le principe selon lequel l'évolution d'un contexte juridique ou institutionnel peut rendre une demande d'annulation sans objet, en particulier dans le cadre des élections et des délibérations du conseil municipal.