Résumé de la décision
M. B... A... a saisi le tribunal administratif de Nîmes pour obtenir le versement de primes non perçues, s'élevant à 4 664,80 euros, de la part du syndicat intercommunal d'information géographique. Le tribunal a jugé que cette demande ne relevait pas de la compétence du Conseil d'État, mais de celle de la cour administrative d'appel de Marseille, car elle ne constituait pas une action indemnitaire au sens des dispositions applicables. Par conséquent, le jugement de la requête a été attribué à la cour administrative d'appel de Marseille.
Arguments pertinents
1. Nature de la demande : La demande de M. A... a été qualifiée de "recours indemnitaire", mais le tribunal a précisé qu'elle ne constituait pas une action indemnitaire au sens des articles R. 222-14 et R. 222-15 du code de justice administrative. En effet, une demande de primes non perçues ne met pas en cause la responsabilité de la personne publique employeur.
2. Compétence juridictionnelle : Le tribunal a conclu que, selon l'article R. 811-1 du code de justice administrative, la requête de M. A... ne relevait pas de la compétence du Conseil d'État, mais devait être examinée par la cour administrative d'appel de Marseille. Cela souligne l'importance de la qualification juridique des demandes pour déterminer la juridiction compétente.
Interprétations et citations légales
1. Article R. 811-1 du code de justice administrative : Cet article précise que le tribunal administratif statue en premier et dernier ressort sur les actions indemnitaire, sauf si le montant des indemnités demandées est inférieur à 10 000 euros. La décision souligne que la demande de M. A... ne relève pas de cette définition, car elle concerne des primes non perçues et non une action indemnitaire au sens strict.
> "Une demande d'un fonctionnaire tendant au versement de primes non perçues, sans que soit mise en cause la responsabilité de la personne publique qui l'emploie, ne constitue pas une action indemnitaire au sens de ces dispositions."
2. Attribution de la compétence : La décision de renvoyer l'affaire à la cour administrative d'appel de Marseille repose sur l'interprétation des règles de compétence, qui sont essentielles pour le bon fonctionnement de la justice administrative.
> "Il s'ensuit que la requête de M. A..., dirigée contre le jugement du 27 novembre 2018 du tribunal administratif de Nîmes, a le caractère d'un appel qui ne ressortit pas à la compétence du Conseil d'État, juge de cassation, mais à celle de la cour administrative d'appel de Marseille."
Cette analyse met en lumière l'importance de la qualification des demandes dans le cadre du droit administratif et la nécessité de respecter les règles de compétence pour assurer un traitement approprié des litiges.