Résumé de la décision
Mme B..., chargée d'enseignement vacataire à l'Université de Nice Sophia-Antipolis, a demandé des attestations lui permettant de faire valoir ses droits à l'assurance-chômage. Après avoir reçu une attestation unique en 2008, elle a sollicité des attestations distinctes pour les différents départements où elle a travaillé. Suite au retard dans la fourniture de ces documents, elle a saisi le tribunal administratif pour obtenir une réparation financière de 2 500 euros. Le tribunal a rejeté sa demande, et sa décision a été confirmée par le Conseil d'État qui a déclaré son pourvoi non fondé.
Arguments pertinents
Le tribunal a rejeté la demande d'indemnisation de Mme B..., soulignant qu’elle ne se basait sur aucune disposition légale exigeant que l'université lui fournisse spontanément des attestations distinctes dès sa première requête. Le tribunal a affirmé que "le tribunal administratif n'a ni dénaturé les pièces du dossier qui lui était soumis ni entaché sa décision d'erreur de droit". Ainsi, le Conseil d'État a confirmé que le rejet du pourvoi était justifié.
Interprétations et citations légales
Dans cette décision, le tribunal a appliqué plusieurs textes de loi afin de clarifier les obligations de l'université. La loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 et le décret n° 87-889 du 29 octobre 1987 ont été invoqués pour établir le cadre juridique entourant les relations entre l'université et ses agents, mais aucun texte ne stipule l'obligation de fournir des attestations distinctes :
- Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 : Ce texte régit notamment les droits des fonctionnaires et des agents publics, mais ne s'applique pas directement à la situation de Mme B... en tant que vacataire.
- Décret n° 87-889 du 29 octobre 1987 : Ce décret complète la loi et précise certaines modalités d’application, sans pour autant imposer l’obligation de délivrance d’attestations distinctes aux agents vacataires.
Le Conseil d'État, en se fondant sur le Code de justice administrative - Article L. 761-1, a également indiqué qu'aucune condamnation aux dépens ne saurait être prononcée contre Mme B...., considérant que les circonstances particulières de l’espèce ne justifiaient pas une telle mesure.
Ainsi, la décision met en lumière l'absence de base légale pour soutenir la demande d'indemnisation, significativement liée à la notion de droit à l'information et aux obligations de l'employeur public envers les vacataires, un sujet qui nécessite une clarification dans le cadre juridique en vigueur.