Résumé de la décision
M. B. a contesté un titre exécutoire émis par l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions, concernant une redevance de stationnement non réglée de 17 euros, augmentée d'une majoration. La commission du contentieux du stationnement payant a rejeté sa requête, estimant que M. B. ne pouvait pas contester l'obligation de paiement. En cassation, le tribunal a annulé l'ordonnance de la commission, reconnaissant que M. B. pouvait contester l'existence de l'obligation de paiement dans le cadre de sa requête contre le titre exécutoire.
Arguments pertinents
1. Droit de contestation : La décision souligne que, même en cas d'absence d'un recours administratif préalable contre l'avis de paiement, le redevable peut contester un titre exécutoire. "S'il résulte des dispositions de l'article R. 2333-120-35 du même code que le redevable... n'est pas recevable à exciper de l'illégalité de l'avis de paiement... ces mêmes dispositions ne font pas obstacle à... contester... l'obligation de payer la somme réclamée par l'administration."
2. Erreur de droit : L'ordonnance de la commission a été jugée entachée d'une erreur de droit. M. B. a fait valoir qu'il n'avait pas l'obligation de payer, ce qui constitue un point essentiel pouvant être soulevé dans le cadre de la contestation du titre exécutoire.
Interprétations et citations légales
- Code général des collectivités territoriales - Article L. 2333-87 : Cet article établit le cadre général pour contester le forfait de post-stationnement et dispose que le redevable doit d'abord s’adresser à l'autorité administrative. Cependant, il précise également que, malgré l'absence de paiement et l'émission d'un titre exécutoire, le redevable peut contester ce titre devant la commission du contentieux.
- Code général des collectivités territoriales - Article R. 2333-120-35 : Cet article d'une part, interdit au redevable de contester l'illégalité de l'avis de paiement dans le cadre de la contestation d'un titre exécutoire, mais d'autre part, insiste sur le fait que rien n'empêche le redevable de mettre en doute son obligation de paiement dans cette même procédure. Cela souligne une distinction importante entre la nature de la contestation relative à l'avis de paiement et celle relative à la légitimité de l'obligation de paiement.
Ces points montrent que la décision a pris en compte le droit à la défense et la possibilité pour M. B. de se faire entendre sur des questions qui relèvent de l'obligation de paiement, tout en corrigeant une appréciation erronée de la commission.