Résumé de la décision
La requête de M. A...B... a été rejetée par le Conseil d'État. Ce dernier a examiné la demande d'annulation pour excès de pouvoir d'une décision implicite de rejet émanant du garde des sceaux concernant une demande d'abrogation des articles R. 155 et R. 156 du code de procédure pénale. Ces articles concernent les modalités de l'obtention d'expédition de pièces d'une procédure pénale. La cour a conclu que M. B..., dont les demandes issues de ces articles avaient déjà été rejetées, ne pouvait justifier d'un intérêt à contester le maintien en vigueur de ces dispositions.
Arguments pertinents
1. Intérêt à agir : La cour rappelle que "l'intérêt donnant qualité pour exercer un recours pour excès de pouvoir contre une décision refusant d'abroger une disposition réglementaire est subordonné à l'existence d'un intérêt à contester cette disposition". En d'autres termes, le requérant doit démontrer comment le maintien de la règle contestée impacte sa situation.
2. Absence d'intérêt justifié : Bien que M. B... affirme que ses précédentes demandes ont été rejetées, le Conseil d'État a statué que le maintien des articles R. 155 et R. 156 n'affectait pas sa situation personnelle. "M. B... ne justifie dans ces conditions d'aucun intérêt à contester le refus d'abroger ces dispositions".
Interprétations et citations légales
Le Conseil d'État s'appuie sur le Code de justice administrative en matière d'existence d'un intérêt à agir. Ce code et les articles mentionnés précisent que :
- Code de justice administrative - Article L. 120-1: « Toute personne ayant un intérêt de nature à lui faire grief (...) peut saisir le juge administratif ».
L'application de ce principe est essentielle pour déterminer l'irrecevabilité de la demande. Les juges rappellent que le requérant doit établir un lien direct entre la norme attaquée et ses effets négatifs sur sa situation personnelle. M. B... ne réussissant pas à établir ce lien dans sa requête, le Conseil d'État indique sans ambiguïté : "sa requête ne peut par suite, par un moyen d'ordre public qui a été relevé d'office, qu'être rejetée comme irrecevable".
Cette décision met en avant l'importance de l'intérêt à agir dans le cadre des recours en excès de pouvoir et illustre que le simple mécontentement face à une décision antérieure n'est pas suffisant pour provoquer une intervention judiciaire.