Résumé de la décision
M. B..., ayant omis de soumettre une déclaration d'impôt en France pour l'année 2007, a été assujetti à l'impôt sur le revenu suite à un contrôle de l'administration fiscale. Après un premier jugement du tribunal administratif de Toulon rejetant sa demande de décharge de l'imposition et des pénalités, la cour administrative d'appel de Marseille a confirmé ce jugement. M. B... a alors formé un pourvoi en cassation contre cet arrêt. La décision de la Cour administrative de Nantes a été de rejeter ce pourvoi.
Arguments pertinents
1. Domicile fiscal en France : La cour a statué que M. B... exerçait une activité professionnelle en France, ce qui le rendait passible de l'impôt sur le revenu selon l'article 4 A du code général des impôts.
> "Les personnes qui ont en France leur domicile fiscal sont passibles de l'impôt sur le revenu..."
2. Revenus perçus : La cour a observé que les crédits bancaires retenus par l'administration fiscale provenaient intégralement de la société que M. B... avait créée, ce qui indique qu’il avait perçu l’essentiel de ses revenus d'une activité professionnelle exercée en France.
> "La cour... a estimé... que le requérant devait être regardé comme ayant perçu au cours de l'année 2007 l'essentiel de ses revenus de son activité professionnelle exercée en France."
3. Absence de preuve d'une activité accessoire : Bien que M. B... ait affirmé avoir travaillé à l'étranger, la cour a constaté qu'il n’avait pas fourni de preuves suffisantes pour établir que son activité à l'étranger était significative ou qu'elle justifiait un statut d'activité accessoire.
> "Il ressortait des pièces du dossier soumis aux juges du fond que M. B... ne fournissait pas d'élément de nature à permettre d'apprécier l'importance du temps qui aurait été consacré... en France et au Royaume-Uni."
Interprétations et citations légales
1. Code général des impôts - Article 4 A : Cet article établit que les personnes ayant leur domicile fiscal en France sont imposables sur l'ensemble de leurs revenus. Cela implique que M. B..., en tant que résident fiscal en France, devait être imposé même sans déclaration.
2. Code général des impôts - Article 4 B : Cet article définit les critères de domiciliation physique, stipulant que toute personne exerçant une activité professionnelle en France est considérée comme ayant son domicile fiscal dans le pays, sauf preuve du caractère accessoire de cette activité.
> "Sont considérées comme ayant leur domicile fiscal en France au sens de l'article 4 A : / (...) b. Celles qui exercent en France une activité professionnelle..."
3. Appréciation souveraine : La cour a fait preuve de son pouvoir discrétionnaire dans l'évaluation des faits, ce qui a été confirmé par le rejet du pourvoi. Cela souligne l'importance de la souveraineté des juges dans l'appréciation des preuves.
> "La cour... a suffisamment motivé son arrêt et a estimé, par une appréciation souveraine exempte de dénaturation..."
En résumé, la décision repose sur l'interprétation directe des articles du code général des impôts et sur une appréciation des faits qui soutiennent que M. B... ne pouvait pas prouver que ses revenus étrangers étaient significatifs par rapport à son activité professionnelle principale en France.