Résumé de la décision
La société HighCo SA a contesté une décision de la cour administrative d'appel de Marseille concernant l'imposition de moins-values résultant de l'échange de titres de participation dans le cadre de fusions-absorptions. En 2010, HighCo SA a fusionné avec deux de ses filiales, entraînant des échanges de titres. La cour a jugé que ces échanges constituaient des cessions de titres au sens du code général des impôts, entraînant l'imposition des moins-values, qui ne pouvaient donc pas être déduites des résultats de l'exercice clos en 2010. Le Conseil d'État a rejeté le pourvoi de HighCo SA, confirmant la décision de la cour d'appel.
Arguments pertinents
1. Nature des échanges de titres : La décision souligne que les échanges de titres dans le cadre de fusions-absorptions doivent être considérés comme des cessions de titres. Cela est fondé sur le a septies du I de l'article 219 du code général des impôts, qui stipule que "l'imposition des plus-values et moins-values de cession de titres de participation [...] intervient à la première des dates suivantes".
2. Imposition des moins-values : La cour a conclu que les moins-values constatées par HighCo SA à la suite de l'échange de titres de participation détenus depuis moins de deux ans devaient être imposées selon les règles prévues par le code fiscal, ce qui a conduit à leur non-déductibilité. La cour a affirmé que "la société HighCo SA n'est pas fondée à demander l'annulation de l'arrêt qu'elle attaque".
Interprétations et citations légales
1. Interprétation du a septies du I de l'article 219 du code général des impôts : Ce texte précise que l'imposition des plus-values et moins-values de cession de titres de participation est conditionnée par l'existence de liens de dépendance entre l'entreprise cédante et l'entreprise cessionnaire. La cour a interprété que les échanges de titres dans le cadre de fusions-absorptions, où des titres de participation sont échangés contre des titres nouvellement émis, constituent des cessions au sens de cette disposition.
- Citation : "Lorsqu'il existe des liens de dépendance entre l'entreprise cédante et l'entreprise cessionnaire [...] l'imposition des plus-values et moins-values de cession de titres de participation [...] intervient à la première des dates suivantes" (Code général des impôts - Article 219).
2. Conséquences fiscales des fusions : La décision met en lumière que les fusions-absorptions entraînent des conséquences fiscales spécifiques, notamment en ce qui concerne la reconnaissance des moins-values. La cour a jugé que les moins-values ne pouvaient pas être déduites des résultats de l'exercice, car elles résultaient d'échanges de titres considérés comme des cessions.
- Citation : "Les échanges de titres opérés dans le cadre de ces opérations devaient être regardés comme des cessions au sens des dispositions citées" (décision du Conseil d'État).
En conclusion, la décision du Conseil d'État confirme l'interprétation stricte des règles fiscales concernant les fusions-absorptions et l'imposition des moins-values, soulignant l'importance de la conformité aux exigences déclaratives pour bénéficier d'un traitement fiscal favorable.