Résumé de la décision
La décision du Conseil d'État, en date du 25 mars 2020, concerne la demande de Mme D... d'annuler l'arrêt du 13 décembre 2018 de la cour administrative d'appel de Versailles, qui avait rejeté ses conclusions subsidiaires visant à la déduction de charges de ses revenus fonciers pour les années 2005 et 2006. Le Conseil d'État a admis partiellement le pourvoi de Mme D..., annulant l'arrêt au sujet desdites conclusions. Toutefois, Mme D... a introduit une demande de rectification pour erreur matérielle sur cette décision. Le Conseil d'État a rejeté cette requête, considérant qu’aucune erreur matérielle n'avait été commise.
Arguments pertinents
1. Absence d'influence de l'erreur alléguée : Le Conseil d'État a d’abord souligné qu'à supposer qu'il y ait eu une erreur concernant l'adresse de l'immeuble dont Mme D... est propriétaire, celle-ci n'a pas pu influencer le jugement de l'affaire. « Cette erreur n'a pu exercer aucune influence sur le jugement de l'affaire. »
2. Pas d'erreur dans l’évaluation des constatations : En deuxième lieu, le Conseil d'État a jugé que son appréciation selon laquelle les cotisations d'impôt supplémentaires avaient été imposées en raison d'un contrôle sur pièces et que le nom d'usage de Mme D... figurait correctement sur les documents, n’était pas entachée d'une erreur matérielle. « Le Conseil d'État n'a commis aucune erreur matérielle. »
Interprétations et citations légales
Le recours en rectification d'erreur matérielle est régi par des dispositions précises du code de justice administrative. Selon l'article R. 833-1 du code de justice administrative :
- "Lorsqu'une décision d'une cour administrative d'appel ou du Conseil d'Etat est entachée d'une erreur matérielle susceptible d'avoir exercé une influence sur le jugement de l'affaire, la partie intéressée peut introduire devant la juridiction qui a rendu la décision un recours en rectification."
Cette formulation indique que le recours n'est envisageable que lorsque l'erreur en question pourrait influencer le verdict final. Le Conseil d'État a appliqué ce cadre légal pour conclure que Mme D... ne remplissait pas les conditions requises. Il a jugé qu'aucune des erreurs materiais alléguées par Mme D... ne remplissait ces critères.
En synthèse, le Conseil d'État a maintenu une interprétation stricte des conditions de recevabilité du recours en rectification, insistant sur l'importance de démontrer l'influence potentielle de l'erreur alléguée sur le jugement rendu.