Résumé de la décision
M. B... a contesté la décision du centre hospitalier de Vire concernant son éligibilité à l'indemnité d'activité sectorielle et de liaison (IASL) prévue par l'arrêté du 28 mars 2007. La cour administrative d’appel de Nantes a rejeté ses conclusions en se basant sur l'absence d'un tableau de service conforme. Cependant, le Conseil d'État a annulé cet arrêt, considérant que M. B... avait fourni des documents suffisants pour établir un commencement de preuve. Par conséquent, l’affaire a été renvoyée à la cour administrative d'appel de Nantes, et le centre hospitalier a été condamné à verser une indemnité de 3 000 euros à M. B... pour les frais de justice.
Arguments pertinents
1. Éligibilité à l'IASL : M. B... revendiquait le droit à l'indemnité IASL, en arguant qu'il avait exercé une activité conforme aux exigences de l'arrêté du 28 mars 2007.
2. Dénaturation des preuves : La cour administrative d’appel a rejeté les preuves apportées par M. B..., au motif que celles-ci manquaient de pertinence. En réaction, le Conseil d'État a estimé que ces documents, notamment un tableau de service établi par M. B..., constituaient des commencements de preuve, un point critique dans la décision.
> "la cour administrative d'appel a dénaturé les pièces du dossier".
3. Obligation de preuve du centre hospitalier : Il était également souligné que le centre hospitalier n’avait pas produit les tableaux d'activité nécessaires pour contredire les éléments fournis par M. B... En vertu de l'article 3 de l'arrêté du 28 mars 2007, il incombe à l'établissement de prouver l'absence d'éligibilité à l'indemnité.
Interprétations et citations légales
1. Sur l'IASL : L'arrêté du 28 mars 2007 (article 1er) fixe les conditions d'attribution de l'indemnité :
> « Cette indemnité est versée aux psychiatres des hôpitaux qui effectuent... au moins trois demi-journées par semaine dans deux activités de la liste figurant en annexe ou au moins quatre demi-journées dans une activité de la même liste. »
Cette disposition décrit les standards minima nécessaires pour bénéficier de l'IASL, et leur interprétation a été centrale dans le litige.
2. Sur l’obligation de preuve : L’article 3 de l’arrêté stipule que l’indemnité est versée "au vu du tableau de service mensuel", ce qui impose une responsabilité au centre hospitalier pour fournir des preuves contradictoires :
> « [...] au vu du tableau de service mensuel mentionnant les périodes de congés ou d'absences diverses et constatant la réalisation des obligations de service du praticien. »
3. Sur la décision de justice : Le Conseil d'État, en affirmant que le centre hospitalier n'était pas en mesure de contredire les éléments fournis par M. B..., a conclu :
> "Il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de mettre à la charge du centre hospitalier de Vire la somme de 3 000 euros".
Cette décision met en lumière l'importance des éléments probatoires fournis par le salarié et la responsabilité de l'employeur dans le cadre des litiges liés à l'indemnité IASL.