Résumé de la décision
La décision concerne un appel interjeté par M. A... suite au rejet par le tribunal administratif de Lyon d'une protestation contre les résultats des élections municipales de la commune de Saint-Romain-au-Mont-d'Or, tenues les 15 mars et 18 juin 2020. M. D..., à la tête d'une liste, a remporté les élections. M. A... contestait les résultats en alléguant diverses irrégularités, principales dont des pratiques d'affichage illégal et une influence indue sur les électeurs par M. D... le jour du scrutin. L'appel de M. A... a été rejeté pour la majorité de ses arguments, la cour concluant que les preuves apportées ne suffisaient pas à établir ses affirmations.
Arguments pertinents
1. Griefs non étayés : Le tribunal a écarté les premiers arguments de M. A..., affirmant qu'ils n'étaient pas soutenus par des éléments nouveaux, se contentant de reprendre des arguments déjà examinés. Le tribunal a précisé : "il y a lieu d'écarter ces griefs par adoption des motifs retenus par les premiers juges".
2. Absence de preuves : Concernant les allégations selon lesquelles M. D... aurait fait campagne à proximité du bureau de vote, le tribunal a conclu que les attestations produites ne démontraient pas que M. D... avait influencé les électeurs : "les attestations versées aux débats ne permettent pas d'établir que M. D... aurait exercé des pressions sur les électeurs".
3. Nouveau grief irrecevable : Un point nouvellement soulevé sur le manque de rideaux dans les isoloirs a été jugé irrecevable car cela n'avait pas été mentionné dans les précédentes instances : "ce grief doit donc être écarté".
Interprétations et citations légales
La décision s'appuie sur le Code électoral et le Code de justice administrative. Voici les points de droit saillants :
1. Affichage électoral : Les allégations de M. A... contre les pratiques d'affichage de M. D... se réfèrent à l'Article L. 51 du Code électoral, qui régule les modalités d'affichage pendant les campagnes. Le tribunal a jugé que les griefs étaient infondés, sans éléments suffisamment probants.
2. Pressions électorales : Pour toute accusation de pression sur les électeurs durant le scrutin, il s'agit de respecter les normes énoncées dans l'Article L. 106 du Code électoral, interdisant de telles pratiques. Le tribunal a noté l'absence de signalements contraires pour conclure à l'irrecevabilité des accusations.
3. Amende pour requête abusive : Appel à l'Article R. 741-12 du Code de justice administrative, stipulant que le juge peut infliger une amende pour requête abusive, mais le tribunal a précisé que c'était une prérogative exclusive du juge et n’a donc pas donné suite à la demande formulée par M. D... et autres.
4. Frais de justice : L'application de l'Article L. 761-1 du code de justice administrative, qui stipule la possibilité d'imposer des frais à la partie perdante, a conduit à trois conclusions : aucun frais n'a été mis à la charge de M. D... et M. A..., la cour jugeant que les circonstances ne justifiaient pas cette mesure.
La décision souligne ainsi le respect des procédures électorales en place et l'importance des preuves claires pour toute contestation des résultats.