Résumé de la décision:
La Cour a statué sur la requête de Mme B..., qui souhaitait contester l'ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Marseille du 13 avril 2016. Ce dernier avait rejeté sa demande visant à prescrire une expertise médicale pour déterminer si elle avait été victime d'une erreur de diagnostic lors de sa prise en charge au centre hospitalier de Montperrin. La Cour a confirmé le rejet de la demande, en considérant que Mme B... ne justifiait pas de l'utilité de l'expertise demandée, étant donné qu'elle n'avait pas fourni de preuves suffisantes quant à l'existence d'une faute commise par l'établissement.
Arguments pertinents:
1. Sur la mesure d'expertise: La Cour a souligné que l'utilité d'une expertise commandée par le juge des référés doit être examinée sous l'angle d'un litige principal, même s'il n'est pas encore engagé.
> "l'utilité d'une mesure d'instruction ou d'expertise [...] doit être appréciée dans la perspective d'un litige principal, actuel ou éventuel [...] auquel cette mesure est susceptible de se rattacher."
2. Inexistence de preuves suffisantes: La Cour a noté que Mme B... n'avait pas fourni de justification médicale attestant d'une faute dans sa prise en charge, malgré son affirmation d'avoir subi d'importants préjudices.
> "Mme B... ne produit devant le juge des référés aucun commencement de justification, d'ordre médical, de l'existence d'une faute du centre hospitalier."
Interprétations et citations légales:
- Code de justice administrative - Article R. 532-1: Cet article permet au juge des référés de prescrire des mesures d'expertise. Cependant, il impose certaines conditions, notamment l'utilité de cette mesure en relation avec un litige principal.
> "Le juge des référés peut, sur simple requête et même en l'absence de décision administrative préalable, prescrire toute mesure utile d'expertise ou d'instruction (...)"
- Conditions d’utilité: La Cour a précisé que pour qu'une expertise soit considérée comme utile, il doit y avoir des éléments tangentiels à un litige potentiel démontrant la nécessité de cette expertise. Le fait que Mme B... ne puisse établir ce lien a été un facteur déterminant dans le rejet de sa demande.
> "Dans ces conditions [...] Mme B... ne justifie pas, en l'état de l'instruction, de l'utilité de la mesure d'expertise qu'elle demande."
Ces citations et arguments montrent que la cour s'est concentrée sur l'absence de preuves tangibles et sur la nécessité d'une justification précise pour le recours à une expertise dans le cadre du droit administratif.