Résumé de la décision
La Cour a été saisie par Mme C..., associée de la SCI du Moulin, qui contestait un jugement du tribunal administratif de Nice daté du 28 février 2014, rejetant sa demande de décharge de cotisations supplémentaires d'impôt sur le revenu et de contributions sociales pour les années 2006 et 2007, dues à un contrôle fiscal de la SCI. Mme C... a soutenu que le contrôle fiscal ne pouvait être mené sans option expresse de la société pour être assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée. La Cour a rejeté la requête de Mme C..., estimant que le contrôle fiscal avait été effectué conformément à la législation applicable.
Arguments pertinents
1. Nature du contrôle fiscal : La Cour a précisé que le contrôle visant la SCI du Moulin, même s'il était considéré comme un contrôle de documents comptables et non une vérification de comptabilité, était néanmoins légal et applicable. Elle a affirmé que « l'administration peut légalement procéder à un contrôle sur place de ces documents, dans le respect des garanties bénéficiant à l'ensemble des contribuables vérifiés. »
2. Applicabilité des dispositions : La Cour a conclu que les dispositions législatives, telles que celles stipulées dans l'article L. 74 du livre des procédures fiscales, sont suffisamment larges pour permettre des contrôles lorsque le contribuable s'oppose à une vérification. La Cour a noté que « le contrôle fiscal mentionné par ces dispositions ne saurait être restreint à la seule vérification de comptabilité … mais vise l'ensemble des contrôles sur place auxquels l'administration des impôts est en droit de procéder. »
3. Rejet des conclusions de Mme C... : Ces éléments ont conduit la Cour à confirmer le jugement précédent en soulignant que le tribunal a logiquement rejeté la demande de Mme C..., tant en ce qui concerne le contrôle que les redressements fiscaux qui en ont découlé.
Interprétations et citations légales
1. Code général des impôts - Article 172 bis : Cet article stipule les obligations déclaratives des sociétés immobilières et permet à l'administration fiscale de demander des documents comptables pour vérifier l'exactitude des déclarations. Cette base légale justifie le contrôle fiscal mené.
2. Code général des impôts - Articles 46 B, 46 C, 46 D : Ces articles définissent les obligations des sociétés immobilières, notamment celles qui louent des biens immobiliers. La Cour a rappelé que « les sociétés visées aux articles 46 B et 46 C sont tenues de présenter à toute réquisition du service des impôts tous documents comptables ou sociaux... »
3. Livre des procédures fiscales - Article L. 74 : La Cour s'est fondée sur cet article pour établir que le contrôle fiscal ne peut pas être entravé par une opposition du contribuable. Elle a noté que « les bases d'imposition sont évaluées d'office lorsque le contrôle fiscal ne peut avoir lieu du fait du contribuable ou de tiers. »
Dans l'ensemble, la décision de la Cour s'appuie sur des dispositions légales claires permettant à l'administration fiscale de procéder à des vérifications nécessaires pour assurer le respect des obligations fiscales, indépendamment des contestations de contribuables dans des situations similaires.